MPN. Réponse à un internaute. De pierre Palmade à Gérard Darmon

[Damien qui a été la "tierce personne manipulée et en a pris conscience demande si d'autres l'ont vécu aussi et comment ils ont réagi..] 

 

 Tu veux dire, Damien que tu as été la "compagne" ou le compagnon de confort -ou de rechange- utilisé pour blesser une victime "principale" ? Les MPN adorent mettre en rivalité deux victimes et se régalent de les voir se déchirer. Si tu as compris, c'est génial car ce n'est pas facile à saisir. Moi -dans le rôle de la victime principale- j'y ai mis des années !!! Et ce sont ces fils entre autres qui m'ont permis de le faire. Seule et isolée, on a du mal. Je pensais que j'étais, non pas responsable mais presque. J'entrevoyais la réalité tout de même (!) je suis spécialisée s'il te plait dans ce domaine*, (rigolo non ? Les cordonniers dit-on...) mais je n'actais pas ma compréhension. C'était comme si j'avais été double : d'un côté l'intello qui mettait tout à plat posément comme lors d'une recherche sociologique et de l'autre la conne de base... qui prenait le dessus sur l'intello. Oui -pensais-je- en effet je fais mal le ménage... certes en effet -croyais-je- je n'ai pas été une père (je laisse! une mère!)  parfaite... il a raison, à l'évidence, je suis déséquilibrée par mon passé... il est bien bon de rester avec un tel personnage si minable et déficient.. il faut que je fasse attention à mieux ranger... à prendre plus de temps pour la famille... écrire moins... me montrer plus aimable envers sa mère -qui me haïssait- .. Et puis soudain ça éclatait : NON tout de même, là c'était trop. 

Il revenait, me passait un peu de pommade ("tu es géniale") et hop c'était reparti. Je ne m'explique pas comment j'ai pu tenir si longtemps. En moi une immense culpabilité d'être, comme chez la plupart d'entre nous sur ces fils. Je devais MÉRITER d'être aimée. Et pour cela faire les pieds au mur. Je n'avais pas vraiment conscience de ma valeur... et surtout de sa non valeur à lui, sauf sur le plan sexuel mais je n'en tenais pas compte : ç’aurait été mesquin.

Bizarrement, je n'en ai eu conscience que, récemment, lorsque, les cartes étant jetées, ayant compris que c'était foutu, il m'a avoué "je te voue une haine mortelle" et ajouté "tu es une ratée minable et jalouse, une parasite et tu peux crever -de faim-, je ne vois pas pourquoi je t'enverrais de l'argent" -"notre" argent, je précise.- Ça m'a soudain fait tilt. Pas très futé : pour la première fois sincère, ça j'en suis sûre, il a simplement envoyé le bouchon trop loin et du coup j'ai enfin vu l'évidence -et surtout ACTÉ en fonction de cette prise de conscience- : son but était me détruire. Étonnant : à vérifier s'il y a d'autres cas : sa voix qui d'habitude est hésitante, embrouillée et inaudible -bien qu'il soit légèrement déficient auditif- un peu enfantine... avait soudain ô stupeur ! comme mué ! devenue adulte, virile, assez grave, bien articulée et posée ... (certes une voix "blanche", atone, effrayante, mais c'était le contexte dramatique qui le voulait) c'était bien lui? Une seconde j'ai douté.

On passait directement de Pierre Palmade à Gérard Darmon. C'était la première fois que je l'entendais, cette voix. Plus de circonlocutions tarabiscotées, de .../ismes tordus, d'inversion de prépositions: une syntaxe parfaite. Ça m'a fait plaisir : j'avais enfin compris. C'était LUI QUE JE VENAIS D'ENTENDRE POUR LA PREMIÈRE FOIS. Une belle tessiture au fait, sexy, émouvante -ici, glaçante évidemment-, lente, ferme, la voix de "lui" lorsqu'il ne mentait pas, ne jouait pas. 

Le lendemain -c'était couru!- il a repris sa voix "normale" pour m'appeler, j'ai pris l'appel pour vérifier en rigolant in petto : "Allo..." .. "Mmm". Silence.. que je ne rompt pas. Puis : "Euh... je voulais te dire..." Silence -idem-... "je voulais te dire... euh... enfin.. que.. je .. -inaudible- .. je... hier... " Silence.. "Hier... j'ai pas été.. euh.. très sympa... " (!!) Silence. "Tu es en ligne?" .. "Mmmm."... "Tu ne dis rien? ".. "Non."..  Silence. "C'est à dire que... bon.. ça va pas... enfin pas trop bien... enfin.. je ne sais pas trop... -inaudible- j'ai dit des trucs.. bon, pas trop... pas trop..." silence. "Tu es en ... en... ligne?"... "Mmmm..".. "Tu ne dis rien?" .. "Non"... "Tu ne m'aides pas ! -inaudible-.." etc...

Décryptage : il voulait juste rattraper le coup pour s’amuser encore un peu avec la souris, décidément pas morte mais qui risquait de lui manquer sous peu.