mardi 18 mars 2014

Mieux vaut être parano que violée, une anecdote ambiguë

.. que l'on vit très souvent. (D'autre part, cette histoire montre aussi que les machos ou simples petits cons, c'est nous qui les faisons: ils peuvent être nos fils.. et en toute innocence, nous mettre en danger.) L'anecdote peut donc se lire sur deux niveaux et cet article en double un autre qui suit.

Casting :
Le fils, Dimitri (30 ans) Adrian Brody



La mère, Elise (60 ans)




La dame espagnole (60 ans?) Anna Torent


Son fils (30 ans) Chris Colfer






L'inconnu (Gérard Darmon)

Le chien d'Elise (à gauche) et ceux de Dimitri




17 heures 40. Dimitri et Élise (sa mère) promènent leurs chiens au bois ; une belle rencontre, Anna et Paco, son fils. Les deux femmes sympathisent, les chiens jouent.. Espagnole, actrice, un savoureux accent à la Victoria Abril, elle est comme Elise, depuis peu à Paris, venue de son Andalousie ensoleillée pour aider son fils... son fils qui, malgré ses 35 ans, a (comme Dimitri !) quelques problèmes sur lesquels elle ne s'étend pas.. pas plus qu'Elise.. mais de surcroit Anna est veuve depuis peu et Séville n'est pas la porte à côté. Les deux femmes échangent leurs adresses car Anna et Paco doivent partir, à regret, ils ont un dîner important, de ''conciliation'', pour le divorce du jeune homme précise Anna visiblement préoccupée. Entre temps, le jour a baissé.

Élise et Dimitri continuent sur une allée cavalière déserte leur ballade interrompue -une heure ?- et soudain croisent dans la demi obscurité un étrange inconnu, seul -et sans chien- grand, baraqué, négligé, la quarantaine.. qui s'approche d'eux un peu plus qu'il n'est d'usage comme s'il voulait forcer un passage pourtant large, bifurquant au dernier moment. Voulait-il leur demander quelque chose? S'est-il ravisé ? Pourquoi? Dimitri (gêné?) le salue vaguement. L'inconnu, sans répondre, le visage impassible, fixe Élise. Pas un mot, un regard lourd, déplaisant. Sur le coup, elle ne le relève pas. ''Tu le connais?''.. ''Non, jamais vu.'' Un tordu, sans doute. Peut-être un drogué, enfermé dans son univers. Elle est avec son fils et ses chiens dont un jeune staff recueilli depuis peu, gentil mais vigoureux, impressionnant.. et bagarreur..  et ne risque rien.

Il fait à présent presque nuit, du moins sous la futée. Ils décident de rentrer. Dimitri veut couper par le bois, Élise refuse, le raccourci est minime et les trous de taupes l'ont plusieurs fois fait tomber -elle souffre d'une sciatique.- Dimitri, nullement conscient de l'incapacité de sa mère, ne cède pas.. De guerre lasse, énervée, Élise demeure seule dans l'allée tandis que son fils et les chiens bifurquent par une sente à peine visible pénétrant droit dans le sous-bois et disparaissent de sa vue. Plus personne à cette heure. Elle se hâte. Le rond-point éclairé où est garée la voiture est à 200 ? mètres à peine au bout de l'allée mais il lui tarde de l'atteindre.

Et soudain, c'est l'angoisse : au loin, une silhouette se dessine. Haute, massive. L'inconnu ? Elle va obligatoirement vers lui. Plus elle approche, plus c'est évident, c'est bien lui. Elle n'est plus très loin de la BM, la sacro sainte BM de son fils -mais il lui ''barre'' la route.- Il semble l'attendre voire avancer vers elle.

Elle se tourne alors vers le sous-bois en direction de chemin qu'a pris son fils, crie son nom très fort et siffle son chien à plusieurs reprises. L'inconnu, à présent distinctement visible, exécute le même mouvement vers le sous-bois, fait même quelques pas, tendant le cou.. comme pour tenter de voir si les appels d'Elise ont été entendus et soudain tourne casaque.. Au même moment, elle aperçoit son chien sortant des broussailles qui fonce vers elle.. en trois foulées, il est à ses côtés -ainsi que plus loin la silhouette de Dimitri avec les deux autres toutous qui suivent-. C'est ce jeune staff -modèle géant- accourant droit vers sa maîtresse qui avait fait déguerpir le type*. Dimitri, lui, n'avait rien entendu. Le temps qu'elle se retourne, le gus avait disparu.. mais la seule voiture garée à cet endroit (juste en face de l'allée!) démarrait en trombe. A-t-elle échappé de peu à une agression? Est-ce un effet de son imagination? Elle ne sait pas. Elle ne le saura jamais.

* Comme on sait (ou plutôt comme on ne sait pas toujours), les "pulsions" les plus incontrôlables (!) sont aussi solubles que sucre dans l'eau dans la simple vision de la mâchoire d'un staff diligent fonçant vers sa maîtresse.. ou d'une arme pointée vers le malheureux qui en est la "proie". Étrange, non, Messieurs les Psy, Messieurs les Experts de tout poils auprès des Tribunaux dans les procès pour viols?
Image: http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/03/blog-post_19.html

Dans la voiture, Élise furieuse, rapporte l'affaire, qui n'a pas duré trois ? minutes, à Dimitri qui le prend de haut. De très haut! Ça va chauffer Dédé.
-Ma pauvre maman tu es complètement parano..''
La colère d'Elise augmente. Dimitri, sentencieux :
- Il n'y a aucun danger, je connais bien le bois, j'y vais tous les jours alors..
- Tu ne te rends pas compte, petit con, tu es un jeune mec costaud et.. là, avec trois chiens..
- Et puis merde, c'est parce que tu as jacassé avec la vieille qu'on est restés si tard.. Tu nous as fait louper la ballade.. Et bla bla bla et gna gna gna..'' (Il singe deux vieillardes courbées commérant.)
Élise à présent est folle de rage:
- La ''vieille'' comme tu le dis élégamment, a mon âge je suppose, elle est actrice si tu as écouté, et, si tu as regardé, foutue comme beaucoup de jeunes femmes aimeraient bien l'être à vingt ans, non?.. et puis, je parle et non je jacasse.. avec qui je veux; et enfin, te prie de changer immédiatement de ton. Un, je suis une femme, deux, je suis ta mère, et trois, tu n'as pas à parler ainsi à quiconque de toutes manières.
- Ben oui mais alors ne fais pas un flan parce que c'est la nuit.. On s'est quittés même pas cinq minutes ! Et c'est toi qui as commencé. Tu as même cru le voir ici, le mooonstrrre, qui avait disparu, garé à l'angle, tu vois bien que tu déconnes, ce n'était même pas la même voiture!
- Ok, la peur m'a induite en erreur sur ce coup. Mais un, il faut moins de cinq minutes pour massacrer quelqu'un/e si on est motivé, et deux, ce que je te reproche est de m'avoir délibérément bien qu'indirectement mise en danger.
- Danger! Danger! Mais tu délires, ma pauvre maman, ce type était juste un paumé..
- Je te dis.. non, je t'ordonne de changer de ton. Immédiatement. Et tu n'en sais strictement rien..
- Toi non plus.
- C'est vrai. Malgré son allure et son attitude, il pouvait être juste un paumé sans réelles mauvaises intentions mais je préfère passer pour parano qu'être violée ou tabassée. Voire tuée.
- Toujours des drames avec toi, toujours le pire.. Toujours des exagérations. J'en ai MARRE de supporter ça, tout le temps! Tu gâches tout. Tout le temps. Et puis merde, raz le bol, fous le camp de ma voiture..'' ( MA voiture !!)
Baffe immédiate d'Élise à son fils, un peu plus forte qu'elle n'eût voulu, un réflexe. Il aura l'œil un peu rouge le lendemain. Hurlement de celui-ci -c'est sa seconde, à trente cinq ans, il n'en revient pas, Élise non plus..- etc..

Et elle finit par lui ''avouer" ce dont elle ne lui avait jamais parlé (ni à personne sauf au père de Dimitri, une seule fois) : elle a été violée à 22 ans et en garde des séquelles.

Il se calme, ahuri. Troublé. Sa mère, féministe hard, violée ? Cela lui semble impensable. Un tel "roc"! (Mais il n'a pas un mot d'excuse.) Le lendemain, personne n'en parle.
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/03/blog-post_2265.html



LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/03/nous-nirons-plus-au-bois-le-viol-mini.html

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