lundi 24 mars 2014

Le harcèlement par.. l'absence, un autre type..





A. a emprunté -sans rien lui en dire- la voiture commune à lui et à B., mais dont B. -qui habite en banlieue- se sert (pas A. qui vit à Paris et conduit peu.) Il s'agit d'un couple séparé.

B. l'appelle, (elle se demande si la voiture n'a pas été volée, bien que A. soit coutumier de ce genre de choses). Il confirme:
"Oui, c'est moi qui l'ai prise, je la ramène demain"..
"A quelle heure?" ..
"Dans la journée..." (!)
"Mais encore ?"..
"Euhh je ne sais pas.. vers l'après midi.. non, plutôt le soir.."

Le lendemain, comme B. s'y attendait, il n'y a ni A. ni voiture. B. attend jusqu'à 22 heures. Puis elle l'appelle.
A., (ton mondain) : "Allô? Oui? Comment vas-tu?"
Énervé, B. ne répond rien.
A. reprend (même ton) : "ça va? Tu ne dis rien?"
B. ne répond toujours pas. Un silence.
Puis A., enfin : "Ah.. Tu as besoin de la voiture?"
B. : "Tu le sais bien, tu devais la ramener ce soir."
A., étonné : "Ah oui..! Mais j'ai pas pu, forcément, j'ai eu tant à faire, (inaudible).. ça n'a pas arrêté.. Et ce n'est pas encore fini.. Mais je vais l'amener tout à l'heure bien sûr.." (Il s'attend à ce que la conversation se termine et va raccrocher mais B. ne lâche pas.)
B. : "Mais c'est trop tard.."
A. : "Non, je peux encore.. enfin.. dans une heure.. parce que là, le pot n'est pas fini et.." (!)
B. : "Tu sais bien qu'il n'y aura plus de RER."
A. : "Mais si, il y en a jusqu'à minuit... mais c'est à dire que.. j'en aurai peut-être besoin demain.. enfin, ce n'est pas sûr.. c'est pour l'expo évidemment (inaudible).." (?)
B. : "Alors ne dis pas que tu vas la ramener ce soir ! dis-moi juste quand tu vas la ramener, que je puisse m'organiser."
A. : "Mais si, je peux très bien amener mes sculptures à pied demain à (inaudible) ce n'est pas grave... si tu en as besoin.."
B. : "Ça ira".. (Soupir)
A. (insistant) : "Mais si tu veux, enfin.. je peux (inaudible) ce soir.. bon, c'est à dire, (inaudible) pour être franc.. (!) enfin.. je suis un peu crevé quand même mais bon ça ne fait rien, c'est pas grave."
B. : "Non, ça va.. tu la ramèneras demain. A quelle heure?"
A. : "Dans la journée.." (!)
B. : Non, dis moi une heure!"
A. : Tu n'es pas à la maison?"
B. : Ce n'est pas la question, je veux une heure.."
A. : Je ne sais pas.. euh.. dans la matinée peut-être."
B. : Ce n'est pas une heure."
A. : Disons.. en fin de matinée.. A peu près.."
B. : Vers quelle heure? "
A. : Onze heures.. à peu près.."

 Ici A. veut faire sentir à B. qu'il fait ce qu'il veut sans avoir à lui en référer. Que lui seul et ses activités (dont elle ignore tout) importent, pratiquant la connivence supposée (il fait comme si elle savait ce que sont ces activités qui l'ont empêché, contrairement à ce qu'il avait assuré, de lui ramener la voiture le soir.) Pas un mot sur celles de B., sur son attente et sur les difficultés éventuelles qu'elle a pu rencontrer en se retrouvant d'une manière imprévue seule en banlieue sans voiture. Il dit une chose et le contraire, fait comme s'il ne s'en apercevait pas, et prétend insister pour accomplir un acte dont en fait il n'a pas l'intention de s'acquitter... et qui de toutes manières est impossible... pour qu'elle refuse ce "sacrifice" qu'il lui consent.. à demi. Car lorsqu'il redoute qu'elle accepte tout de même, il fait alors état de sa fatigue, sans oublier d'ajouter que ce n'est pas grave, il peut tout de même venir lui ramener la voiture -si elle l'y contraint-.. afin de la culpabiliser. (Si elle avait insisté il aurait changé de ton, la colère remplaçant les explications faussement anodines.)

Son principe est de ne presque JAMAIS faire ce qu'il assure qu'il va faire. Il veut avoir le pouvoir et que les autres soient à sa merci, toujours dans l'angoisse. Lorsqu'il dit "je ramènerai la voiture ce soir" elle peut être certaine à 90% qu'il ne le fera pas. Il le fera, mais à un autre moment, deux ou trois jours après, ou à une autre heure que celle qu'il a indiquée, de bon matin par exemple. Par contre, lorsqu'il ne promet rien, il peut faire. Ou ne pas faire : rien ne peut être prévu. Il la tient ainsi sous sa coupe, à son bon plaisir. Afin de l'éviter, elle a dû quitter la maison toute la soirée (les 10% de risques qu'il vienne tout de même, elle ne voulait pas les courir.) Ce qu'il n'ignore pas : c'est une des raisons du flou des horaires qu'il lui donne (voire aucun horaire : je viendrai dans la journée!!) Il veut la contraindre soit à courir de risque de le voir si tel est son bon plaisir (et il pourra ainsi l'abreuver de reproches litaniques toujours les mêmes, ou au contraire tenter de la séduire) soit à rester dehors toute la journée, fatiguée ou pas.. et de toutes manières à demeurer dans l'inquiétude, au moins jusqu'au lendemain.. (Mais il y a gros à parier que le lendemain, il viendra... à une autre heure.. ou pas du tout et que le scénar se réitèrera à l'identique. Jusqu'à ce qu'elle craque et alors il l'accusera d'être hystérique, de toujours "faire des histoires pour rien" etc..)





LES DOSSIERS VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/02/les-dossiers-violences-psychologiques.html

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