vendredi 6 février 2015

KO: épilogue




J'ai été agressée il y a 3 semaines. Chez moi -à la campagne, au milieu d'un terrain avec des cèdres qui bouchent tout, un peu thriller!- (lien). Par un ... disons un voisin et plus ou moins une relation, un gus à la marge vivant on ne sait de quoi -mais bien- qui rend aimablement des services, aux dames le plus souvent. Jolies, friquées et/ou bien nées -à la mesure du village- s'il peut, mais il peut rarement car il est mal connoté ! La plupart du temps ses clientes sont moins clinquantes et il se contente d'autres prestations (!) qui parait-il lui sont spontanément offertes, sous entendu en raison de son sex apeal ravageur -une évidente contre vérité mais bon-. Prostitution de ménagères célibataires. Résumé : de l'argent pour les unes, du sexe pour les autres, il trouve son compte -comme beaucoup- dans ces affaires... plus quelques combines autres. Voir plus loin.

 

Agressée physiquement. Un KO. J'ai téléphoné aux gendarmes, filé porter plainte au bout de ? quelques instants, je ne sais pas chiffrer, le temps d'enlever la terre de mes cheveux, de téléphoner à des amis, de mettre un manteau, faire démarrer la voiture..? J'ai tout de suite pensé au viol, ce qui m'a fait le plus peur car le gus avait eu autrefois des visées sur moi ou sur mon supposé fric ou ma respectabilité sociale, je ne sais pas -respectabilité à laquelle il tient beaucoup.*- Non, ouf. Le KO a été très bref puisque j'ai entendu sa grosse voiture vrombir au bout de l'allée. J'arrive dans l'état que l'on imagine chez les gendarmes. Choquée. -Non par la douleur, il m’est arrivé bien pire dans la campagne mais parce que je ne m'y attendais pas du tout ; certes je le savais peu fiable -ne serait-ce qu'au sujet de ses soi disant et improbables succès féminins alignés!- mais avais toujours refusé de croire pire, -sa violence envers les femmes essentiellement- des bêtises pensais-je reliées à son allure crade et bizarre, à son mode de vie -sans travail- et à sa dipsomanie autrefois voire une vengeance de son ex femme, jalouse et violente assurait-il (!)-

Me voilà à la gendarmerie. Un jeune me reçoit sur le pas de la porte -il faut un certificat médical, je ne l'ai pas- puis il me fait tout de même entrer. Je m'explique. Sympa, il m'écoute attentivement, comprend au quart de tour et me redit à la fin qu'il ne pourra rien faire avant que je n'aie vu de médecin. Il déplore que trop de gens ne portent pas plainte ou se rétractent ou encore ne fournissent pas de certificat si bien qu'il bosse pour rien. Il a raison. Souvenirs autrefois des groupes féministes, cela décourage. Il me dit d'aller tout simplement au cabinet du village, c’est à deux pas ; ça me gêne, je suis sale, je dois sentir mauvais, je suis tombée à terre, je n'ai qu'une idée, me laver, me reposer, essayer de dormir si j'y parviens mais il a raison. Je promets.. et j'y vais. J'attends (?) je ne sais combien de temps. Des dames pimpantes dans la salle me regardent d'un air étonné, peut-être apitoyé. J'ai honte. Le premier toubib qui sort me toise de haut et me dit avec un incommensurable mépris qu' "il ne fait pas les urgences". Je tente avec un autre qui me vire carrément, même jeu. "Je ne prends que mes clients et vous ne l'êtes pas." Je file -après une longue hésitation, lavage et un peu de repos- à l'hôpital, toujours choquée, écoeurée d'avoir été rembarrée comme un chien. J'attends. Pas très longtemps, je ne sais plus, une heure ou deux, peut-être moins -c'est bref par rapport aux délais habituels-. Une femme me reçoit, très sympa par contre, examine mon nez, douloureux et légèrement enflé vers le haut -apparemment le mec a su frapper sans traces et du reste il m'avait dit autrefois l'avoir appris!- "Vous avez perdu connaissance?" J'en ai marre, si je réponds oui je vais être obligée de passer une radio ou un scanner et rester allongée un jour ou deux voire plus avec de la cortisone ou autre, réveillée toutes les deux heures la tension, je n'ai qu'une envie, apporter ce foutu certificat au gendarme et enfin rentrer chez moi m'occuper de mes chiens qui n'ont pas été nourris depuis la veille, je botte en touche.. Non, mmm -genre je ne sais pas-. Elle n'insiste pas -et d'ailleurs n'a pas à le faire –. L'eût-elle fait je le lui aurais avoué, éducation éducation !! Elle plaisante pour me détendre. Je n'ai pas l'air trop choquée à part mon état de saleté -les cheveux-, j'ai un peu récupéré ; je lui avoue qu'il me tarde de rentrer chez moi, c'est tout ce que je veux, elle approuve et me fait à toute allure le certificat que je ne lis même pas et que je transmets en revenant avec une lettre pour le gendarme dans laquelle je lui explique (ma fatigue et mon désir d'en finir au plus vite sans aller au bloc radio, attendre encore x temps). Oui, je sais ce que je risque : une fracture non détectée et la mort dans mon sommeil -souvenir de mon ex- mais je cours le risque : 1 je ne suis pas dans mon état normal et à la limite je m'en fous ; 2 : je n'ai ni vomi ni saigné du nez ou des oreilles. Ça devrait passer. J'ai joué, et sur ce coup, gagné.

Deux jours se passent. Plus rien. Je me souviens que le gendarme m'avait prévenue : il allait partir en vacances. Normal. Ce n'est pas vraiment une urgence. A son retour, il s'en occupera. J’aimerai que ce soit assez rapidement -mais il sans doute beaucoup à faire- ; je vis seule lui avais-je dit.. et il m'avait répond gentiment qu'ils "sont là pour ça, que je ne suis pas seule." Je n'ai pas osé rétorquer que là où j'habite, le temps de les appeler -à supposer que je le puisse!- et qu'ils arrivent, je serais... passons. Donc à nouveau, même au moment où il est revenu, plus rien. D'autres affaires sans doute, moins de personnel peut-être, comme tout. Après hésitations, j'appelle encore. Le ton a changé. Il a reçu mon agresseur [s'il a nié, ce qui est probable, c'est ma parole contre la sienne] et puisqu'il n'y a pas de témoins, cela va passer en simple contravention et sans doute aboutir à un non lieu pour absence de preuves. Là, j'éclate : "Voilà pourquoi les gens ne portent pas plainte, ce que vous déploriez, j'ai fait 40 km, perdu 5 ? 6 ? heures alors que j'étais épuisée, je me suis exposée en public sale et mal en point.. tout ça pour rien." Il me rétorque alors que c'est de ma faute puisque j'ai menti au médecin. Là, c'est la goutte d'eau : "Ne pouvez-vous vous mettre à la place des victimes? Vous êtes-vous rendu compte que je n'étais pas dans mon état normal?".. Le ton monte, il réplique -et en ce sens il n’a pas tort- que c'est moi qui me suis tirée une balle dans le pied.. Je lui répète que je n'étais pas dans mon état normal, que c'est injuste de s'en prendre à la victime au bénéfice de l'agresseur etc.. Il me répond sèchement que normalement il devrait lui même m'attaquer pour lui avoir menti -ou avoir menti au médecin-. Et là, hors de moi, je hurle littéralement: "MAIS ATTAQUEZ MOI, s'il vous plait, je vous le demande, je m'expliquerai. De toutes manières je le ferai par écrit.. " Il ne l'a pas fait et ne peut plus le faire dit-il ; à bout, je réitère : "vous pouvez changer d'avis. S'il vous plait, attaquez moi! je veux pouvoir répondre à ça!!"...

[Car cela devient exemplaire : je présume que beaucoup de victimes seules ont fait exactement de même : c'est le système qui est biaisé et biaisé en faveur des agresseurs. 1 : Les médecons ? je laisse! Un mépris non dissimulé vis à vis de qui n'est pas idoine à ce qu'ils sont en droit d'attendre de patients -propres, coiffés, patients aussi, c'est le cas de le dire, attendant sagement leur tour en feuilletant Paris Match-. 2 : Les gendarmes? Oui, mais pas au fait du fonctionnement du système médical, du moins ici. 3 : A l'hôpital seul j'ai reçu l'écoute que j'attendais, aussi rapide fût-elle, mais de mon fait, et c'était trop tard. D'autre part, m'avoir de fait "contrainte" à conduire après un KO n'était pas sans danger.]

Je crois qu'il finit par me dire que si je voulais en parler il était prêt à m'écouter -bien- et que, devenue injuste à mon tour, je lui ai répondu que je n'avais pas besoin d'un psy mais qu'on me rende justice -peut être ne l'ai-je que pensé? je ne sais plus- et je raccroche. => Mon agresseur sait à présent qu'il ne risque pas grand chose et qu'il peut en toute impunité réitérer, non peut-être sur moi mais sur moins grosse poissonne. [Son gibier est en général de petite extrace et il ne risque rien -jeunes voire très jeunes femmes seules sans instruction, plaquées, parfois battues (!) dans la misère, par exemple mères d'enfants sans ressources donc souvent, par obligation, vénales et hélas bon marché!**-.. des proies qu'il impressionne et exploite facilement. J'en avais eu des échos mais n'y avais pas cru]. J'ai l'impression -et c'est physique !!- d'avoir à nouveau reçu un coup sur le haut du nez, réellement. Mal à la tête, exactement comme après le coup, une barre au milieu du front, rien à voir avec les maux de tête aux tempes et en casque dont il m'arrivait de souffrir autrefois.

Ceci est une lettre ouverte. Aux professionnels de la justice, de la police, de la gendarmerie et surtout aux victimes. J'espère que d'autres femmes qui ont vécu des situations similaires répondront et qu'on pourra organiser et requérir que MÊME DANS DES BLEDS PAUMÉS, les femmes ou les victimes en général bénéficient d'une attention de la part de professionnels spéciaux -si possible des femmes- formés pour cela, qui comprennent immédiatement ce que le fait d'avoir été frappé/e sans s'y attendre génère de perturbation... surtout  réagissent rapidement : une convocation de l'agresseur une ou deux semaine après les faits, c'est trop tard. Il a eu tout le temps d'organiser ses mensonges au mieux et surtout, pendant ce temps, sûr de l'impunité ou croyant l'être, il peut réitérer ou seulement de menacer sa victime, raison pour laquelle parfois celles-ci retirent leur plainte, ce qu'on leur reproche ensuite, inversant la cause et l'effet !! Sinon c'est la loi de la jungle, du plus fort qui règne. Un agresseur non puni réitèrera, on le sait pourtant ! et en "mieux". Pas forcément sur la même victime -ce serait alors cousu de fil blanc quoique ce soit arrivé...- mais sur une plus facile. Cela revient tout simplement à un permis de cogner. Et sans Justice, c'est aussi la loi du talion qui prévaut : pas de témoins, pas de preuves, c'est réversible. Facile, non?


*J'avais conscience de lui servir de faire-valoir social car il s'essaie -mais maladroitement- à fréquenter qui lui semble susceptible d'atténuer sa douteuse réputation, et sur ce point j'étais la cliente idéale- mais je l'acceptais -du moins jusqu'à un certain point-, se prétendant par exemple, en public et même devant moi! mon meilleur ami d'enfance : faux et rien de glorieux, dans un village, les castes sont si étanches que tout en habitant assez près et étant plus ou moins du même age, je ne le connaissais même pas. Je n'ai cependant jamais démenti. De même, il exagérait -à la hausse- ma position, toujours en public et là non plus je n'ai -presque- pas démenti, un peu tout de même mais sous forme de plaisanterie ambiguë. Cette mélioration ayant évidemment pour but de le valoriser lui : quoiqu'il en dise et proclame, la position est fort importante pour celui qui s'est toujours senti exclu. Injustement... et finalement, mais après coup, justement.
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** Sordide voire pire encore : après qu'il ait réparé parfaitement et à peu de frais -d'après lui!- sa voiture, pour le remercier, une femme lui aurait proposé de lui cuisiner un bon repas et en dessert de, je le cite : "lui faire une gâterie". Il aurait refusé, vertueux -ou peu intéressé-. Voilà sans doute son genre de clientèle -ce qui explique sa mal habileté-. Nul jugement ici: peut-être n'avait-elle pas le choix. Il avait trouvé le marché parfaitement naturel de la part de gens dans la grande pauvreté... et très courant.
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L'affaire
 http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html
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Une prostitution dont on en parle jamais.
 http://femmesavenir.blogspot.com/2015/02/prostitution-de-la-menagere-de-moins-de.html

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