lundi 11 novembre 2013

le paradoxe du travail social ou vous qui tombez entre les mains des caritatifs ou assistants sociaux, perdez toute espérance

SAV (S) à Clamart... non, ce n'est pas le service après vente! 

Promenade dans Clamart le soir boulevard Victor Hugo, un peu tristounet l'hiver, on dirait Saint Ambroix en plus riche... et soudain, de la lumière, des vitres, un immeuble en rez de chaussée ouvert, lieu super, genre troquets belges.. Mais voilà...


Une plaque .. La voilà qu'elle est bonne l'idée ! un genre de café des familles, où tout le monde se rencontre..


Une cafétéria assez chic, accueillante..


C'est donc un service de "réinsertion à la vie sociale", du moins c'est ce qui est écrit sur la plaque .. Excellent. De ça de là, je vois passer de jeunes hommes élégants, souriants, affairés sans hâte. J'entre donc. L'un s'approche, souriant. 
"C'est privé" me dit-il... 
Comment? 
C'est réservés aux gens ... qui.. 
-qui ont des problèmes de réinsertion dans la vie sociale? 
Voilà. 
Et vous interdisez l'entrée de la cafétéria à toute personne "extérieure" (c'est à dire à tout individu qui n'aurait pas besoin d'être réinséré socialement -!!-) 
C'est cela oui... 
(Et pour cette noble tâche, le "service" emploie des pro payés, how? Par qui? de l'accompagnement à la vie sociale, ça existe ? une spécialité psy? des assistants sociaux particuliers ?).. 

Un ghetto? Quel mauvais esprit! 
"Et puis il y a "les familles" aussi". 
Ah bon ? 
Qui peut être n'aimeraient pas que leur (fils/ fille/ femme/ cousin/e/ frère/soeur?) soient en contact avec le tout-venant pouvant apprécier sa "désinsertion"? ce n'est pas dit mais on peut l'induire. Mais pas de panique : 
il y a des professionnels (note, et avec ceux-là, on ne risque rien, ils sont payés pour la boucler, entre autre. Family life version bonne bourgeoisie de banlieue huppée?) 

Des subventions puisque cela semble dépendre (?) de la Mairie? Et voilà comment on renforce un "handicap" en prétendant le pallier, c'est l'illustration du paradoxe du travail "social" ou caritatif où, se nourrissant de la détresse des uns, certains n'ont aucun intérêt à la réduire voire tout intérêt à l'accentuer, la susciter, la renforcer ou même l'inventer. Un bel immeuble zone piétonne donnant à droite sur un ensemble de bâtiments avec mini jardin arboré digne d'une publicité d'agence immobilière, un salon de bon goût dans l'entrée -juste à côté de la plaque- qui ressemble à une cafétéria de cité U en plus chic, ouvert sur la rue par des fenêtres vitrines, des jeunes gens bien vêtus à l'intérieur qui vont et viennent sur les tapis feutré. Et ce charmant jeune gus que l'on croirait lui aussi sorti d'une publicité pour canapé haut de gamme. "Accompagnement à la vie sociale" l'apanage de pro, de salariés, (par qui? Recrutés comment?)

Un home, un club, un lieu de rencontre genre café des familles avec conférences débats peut-être de temps en temps? Non, "on" est là pour ça. Ça. En quatre images :












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