mercredi 27 novembre 2013

Banques, un syndrome social significatif

Samedi, voulant retirer de l'argent à une billetterie, mauvaise surprise, '' vos possibilités... sont épuisées.. bla bla retirez votre carte bla bla.. et contactez votre agence.. bla bla...'' Ouais... Un samedi, compte tenu que la BICX ferme le lundi, génial. Retour home, fouillage des poches de tous mes vêtements, sacs etc et je réunis péniblement 13 euros, juste pensais-je de quoi m'acheter un litre de lait, du pain et du fromage chez Lidle encore ouvert... Mais Dieu est grand, bizarrement, ma carte fonctionne et je pourrai donc en prime.. qui sait ? me payer un café, quoique non, ce ne serait pas raisonnable, il faut penser à demain... et après demain.

Pas grave, j'ai des châtaignes du bois... Mardi, me voilà à la banque où un aimable jeune homme m'annonce que j'ai un découvert... Quelque chose comme 200 Euros. Mais n'ai-je pas une autorisation de découvert ? Il ne sait pas mais apparemment non. J'insiste lourdement. SI ! Il ne sait pas, il faut voir avec  Madame ''touit touit''.. qui n'est pas là mais sera là demain. Je re insiste. Je suis à cette banque depuis... ? 20 ans.. Cliente sans beaucoup de revenus certes mais pas compliquée, sans histoires. Et je suis bien certaine d'avoir une autorisation bla bla.. Oui mais elle a dû être annulée. Ah bon, en quel honneur? Si vous avez eu un découvert plus de trois mois (?!) Mais ce n'est pas le cas et un même si ça l'était, ne prennent-ils pas des agios? (Pour les chèques payés avec retard ?)

Il faut voir avec Madame Touit Touit.. Demain.   Elle seule peut débloquer ma carte,  ce qu'elle fera. (Mais le lendemain, la dame est occupée, et je dois prendre rendez-vous...  J'ai comblé le découvert, avec un chèque d'un autre compte.)

Et comment je fais d'ici-là ? Il ne sait pas... Mais il peut me dépanner de combien ? Modeste, je réclame 20 Euros. Ça ira jusqu'à mercredi... sauf donc que ça n'ira pas puisque justement elle est ''occupée'' etc.. Bon, il peut encore me dépanner etc.. (Après que j'ai protesté.) On en est là.

Moralité, les banques agissent en salopards, prenant joyeusement le salaire d'un gus 20 ans... Et lorsque ça va mal, ou moins bien, prenant non seulement les agios ''normaux'' dûs pour des retards de paiement de chèques (notons le, rarissime et toujours payés) mais en créant de supplémentaires indus en lui ''enlevant'' sans préavis ni même prévenir l'autorisation de découvert . Si bien que le client est deux fois enfoncé dans la merde. Redite : la pauvreté rapporte. Plus que la richesse. Un syndrome social.

Nouvelles du front : il parait que j'aurais été prévenue. Pas de souvenir, mais possible, j'avais demandé un appel téléphonique, ils ont opté pour une lettre et rien d'autre... et ''devant l'impossibilité de me joindre etc...'' Certes mais enfin ils n'ont pas trop cherché (e mail, portable...) Mais ma carte va être remise en circulation normale. Cependant, je ne peux pas avoir de rendez-vous avant... devinez ? La semaine prochaine, mardi.. et encore en insistant. J'interroge, avant, on obtenait un RV le même jour ou le lendemain.. De deux choses l'une, ou ils sont devenus flemmards, ou ils ont trop de clients (mais avec des coups comme ça, ça va s'arranger) ou ils ont subi des restrictions drastiques de personnel... Il paraît que c'est un peu tout ça. Mmmm.. La crise, quoi.

Mais elle est bonne en philo genre casuiste mais bon. A ma question ''vous avez profité de mon argent et notamment d'assez bonnes sommes lorsque j'ai vendu une maison, et pour 5 Euros votre jeune collègue m'annoncait hier qu'on ne pouvait débloquer ma carte..  est-ce normal?'' elle répond que les situations changent et que.. Normal.. Certes, le terme est impropre (qu'est-ce que le normal ?) ''disons équitable'' elle botte en touche en m'assurant qu'on ''fera le point mardi', suite au prochain épisode.

En repartant, je songe que cette femme ne doit pas gagner plus que moi, c'est ça le truc, faire engueuler des innocents quand ceux qui tirent les ficelles sont au chaud. ''C'est votre directeur que je vais voir finalement et à qui je vais dire mon... étonnement..'' Elle me répond ''croyez-vous que cela serve à quelque chose ?'' bien dressée en somme. ''Si, déjà à me faire plaisir, et ensuite à changer les choses, justement. ''




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