On trouve absolument tout (en particulier à Clamart mais sûrement aussi ailleurs) aux décharges, dans la rue, partout, tout le temps (mais surtout le mardi soir, jour des dépôts)... des objets parfois en parfait état voire neufs, vêtements, (photos plus tard), pulls, pantalons, manteaux en cuir, chemises en quantité, (sans doute plus à la mode?) des valises roulantes, sacs en cuir, du matériel de ménage divers, mixer, télé, (en bon état, je m'en sers depuis!) poussette pour bébé pliable (quasi inutilisée), meubles (dont une table ronde type ancien et une commode assortie que j'ai laissées à des rroms venus à la ramasse), rollers, chaussures de sport, matelas, canapés, lampes, un énorme "édredon" chargé à l'intérieur de billes de polystyrène (qui, même si ce n'est pas sa ''fonction'' première, a l'avantage de tenir la forme dans un lit, par exemple pour surélever les jambes) des planches (sur lesquelles on peut peindre), des étagères, cadres de tableaux, une baignoire de bébé et hier un panier pour chat qui semble neuf, en tout cas en bien meilleur état que le mien. Des livres aussi, en quantité dont certains rares (un en araméen ?) et même.. un ensemble de quatre chaises en fer forgé de jardin élégant dont il ne manquait que les coussins intérieurs. Hier, des croissants empaquetés qu'un homme devant moi a carrément sortis d'une poubelle.. et récupérés. Un symbole: un gros chrysanthème depuis replanté sur mon balcon qui, reconnaissant d'avoir été sauvé de la broyeuse, fleurit encore, dont le pot était abîmé: pour une fêlure sur son contenant, on jette la plante vivante. Même avec ce qui a été cassé pendant le transport, on peut faire des fleurs séchées (image).
La crise? Apparemment pas pour tous ! Les causes? l’exiguïté -relative- des logements? La publicité qui nous broie, nous dévalorise pour nous fonder à toujours changer, à toujours vouloir "mieux", la frime, la ''mode'', qui nous soumet à des règles aussi immuables qu'obscures régissant "ce qui se fait" et stigmatisant "ce qui ne se fait plus"... pour le plus grand profit des pollueurs ? Un tiers de la nourriture est jetée : dans les supermarchés, on ne nous vend pas moins de six brioches ou quatre litres de lait -c'est moins cher vous dit-on pour vous encourager-, du coup, on se goinfre, on stocke, oublie.. et jette. Ce gaspillage effarant (dans des régions pauvres, affamées, ce qui est ici laissé sur le trottoir à la pluie et se détruit sous nos yeux ferait la VIE de certains ou dans le midi les délices d'Emmaus) est le signe d'un monde pervers de la manipulation, de notre aliénation aux objets, à Monsanto, aux trusts qui se gavent de notre connerie. En bref, comme dirait Coluche, si personne n'achetait, personne ne produirait ces trucs.
N'achetez plus, récupérez. Jusqu'aux châtaignes au bois, excellentes (mais chiant à éplucher). Ce n'est pas exactement ce que vous cherchiez? Non. Parfois, c'est mieux. Aurais-je pensé à mettre des chrysanthèmes sur un balcon au milieu d’œillets? Et cependant cela se marie bien. Bricolez, imaginez ! Depuis que je suis revenue à Clamart soi disant pour trois jours (!) avec deux pantalons et pas de pulls, je n'achète rien (si, deux collants jogging et des baskets) en fait de vêtements chauds: je les trouve. De même pour la télé. Pour les tables basses de l'ordinateur. Les objets déco.
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