mardi 25 novembre 2014

Faena (3). Maltraitance et harcèlement économique.


 


"CONVERSATION" ABSOLUMENT IDENTIQUE AUX DEUX PRÉCÉDENTES relatée ici tout de même pour souligner l'épuisement relié à ce harcèlement et l'extrême difficulté d'avoir affaire à quelqu'un de ce type, (pervers narcissique? je ne sais pas mais ultra chiant, je sais.)

Contexte:


http://femmesavenir.blogspot.com/2014/11/dialogue-illustratif-de-larticle.html

Rappel, deux jours après -après deux appel d'Hélène évidemment, échelonnés sur deux jours-. Note : il ne rappelle jamais lorsque, ayant coupé sous divers prétextes -"ça passe mal"-, en principe au moment où la conversation prend un tour déplaisant pour lui, il certifie qu'il va rappeler... et n'appelle parfois -la plupart du temps plusieurs jours après- qu'après un ou deux appels de relance.. Un classique.  
- Ça va?
- Oui. Moyen. Tu es où ?
- Dans le train. (Toujours vague, il ne répond JAMAIS à une question qu'il sait cependant importante, mais exige toujours des réponses immédiates, nettes et précises.)
- Vers où ? (Cela pourrait être Dijon... et alors la conversation pourrait être plus longue, c'est le sens de la question.)
- Vers Clamart. (Donc la conversation sera brève, il lui faut se dépêcher.)

- Le poêle marche bien? (Il veut tenter encore et encore !! une approche "sympa" pour éviter... ce qui va suivre. Sa voix est quasi normale, ce n'est pas la voix amoureuse -quoique si elle poursuivait sur le même ton, cela pourrait le devenir- ni la voix sèche et blanche qui autrefois lui faisait peur : a-t-il senti qu'à présent elle est hors champ et qu'il est inutile de tenter l'intimidation? Comme les animaux, il attaque lorsqu'il la sait ou la croit susceptible d'être blessée, fragile. Ce n'est plus le cas. Il lui faut donc filer soft.)
- A présent oui. Les tuyaux s'étaient un peu descellés.. (Elle joue le jeu. Sa voix est sèche mais limite cordiale, celle d'une femme qui traite une affaire avec un client un peu difficile.)
- Quoi?
- Descellés.
- Pourquoi?
- Je ne sais pas. Ils avaient glissé. Avant hier, ça fumait, j'ai dû arrêter et ouvrir les fenêtres.
-Bravo Denis !! (Cette réflexion, elle l'attendait, il est si prévisible, et elle retient un rire, on sent qu'il jubile de pouvoir tacler l'ami dégourdi et efficace qui le lui a installé -pour rien- dont il est -un peu- jaloux, comme de tous ceux qui l'approchent.. et l'aident à se tirer de la misère dans laquelle il l'a réduite. Sans doute aimerait-il mieux qu'elle soit plus complète, ça lui simplifierait les choses.)
- C'est peut-être de ma faute, en mettant le bois, j'ai sans doute un peu déplacé les tuyaux.
- Mmmm...
- Mais c'est réglé. (Pas d'illusion, elle ne s’asphyxiera pas)
- As-tu vu un avocat? (Aïïeeee, le nœud du problème..)
- Mais c'est qu'il y en a plein, il en faut un bon..
- Donc tu n'en as pas vu?
- Il ne faut pas qu'on en prenne un mauvais qui veut juste nous arnaquer, ce n'est pas simple..
- Si difficile?
- Oui.. pour la séparation de nos biens.. cela doit passer par un notaire et un avocat n'est pas nécessaire..
- C'est ce que je te disais. Pour ça, on s'entendra sans doute mais ce n'est pas l'urgence. L'urgence, comme je te l'ai déjà dit x fois, c'est que j'ai besoin d'argent. Maintenant. Je fais des travaux pour pouvoir louer et à présent, mon bridge est totalement descellé et cela me fait mal, je ne peux plus reculer. J'ai 700 E/mois plus 500. Et des dettes. Toi, 4000. Je ne peux plus y tenir. Bon, si tu ne trouves pas d'avocat en qui tu aies confiance (note, il est possible qu'il en ait contacté plusieurs et que ceux-ci lui aient confirmé ce qu'il sait fort bien : il lui doit une indemnité compensatoire importante et le partage de leurs biens) je pourrai demander à Mathilde (une amie à elle, avocate, mais du Midi, or leur lieu de résidence est Clamart qui correspond au tribunal de Nanterre.)
- Qui ?
- Mathilde. Elle est très bien mais elle est ici. Mais à la limite, tant pis si c'est un peu plus cher à cause des trajets. Reste la question urgente, je te répète : j'ai 700 E/mois plus 500. Et des dettes. Toi, 4000. Je n'ai rien eu de ce que nous avions économisé à deux... avec quoi tu as acheté trois maisons pour le compte d'une SCI où je n'apparais pas.. bref, j'ai besoin d'argent et tu dois m'en envoyer. Les époux se doivent mutuellement assistance. Non? (Pendant tout ce temps il tente de l'interrompre, en vain. Les deux répliques se superposent.)
- C'est faux, tu as en fait beaucoup plus de 700 !! 800... et peut-être même 900.. (! le comique ici le dispute au sordide.) Et (ton inquisitoire) qu'as-tu fait des 7000 E que je t'ai donnés? (Notons le "je" et le "t".. voir articles précédents.. donnés il y a un an, et encore fut-il ahuri, choqué, indigné qu'elle encaissât le chèque in extremis car il ne pensait pas qu'elle le ferait -!!-)
- Je répète, je suis partie sans rien de ce que nous avions sauf ma voiture, mes livres et mes chiens.. et ne t'ai jamais demandé quoique ce soit en 10 ans. Il n'est pas normal qu'avec 4000 E pour toi et 1300 en tout pour moi ... (il tente encore de couvrir sa voix qui monte d'un cran, en pinaillant de manière sordide exactement comme lors de leur dernière conversation "c'est pas vrai !! tu as en fait beaucoup plus que 1300, au moins 1500... (!) et moi bien moins, à peine 2500 -il ne compte ici que sa retraite et non les revenus d'un studio et d'un appartement leurs... à Bastille !- Et tu ne sais pas gérer c'est pour ça que tu es dans la merde, je n'ai pas à assumer...")
- Et tu me dois donc une indemnité. Nous étions un couple, j'ai vécu entre 25 et 30 ans avec toi, de manière parfois assez restreinte par ton fait [sa névrose le fondait à refuser à sa famille, par exemple un appartement normal -ils vécurent des années dans un taudis- et jusqu'à un lit pour leurs enfants dont, soit elle se passait, soit elle l'achetait avec son propre salaire assez faible -ce qui fait qu'elle n'avait aucun arrière-, soit c'était sa mère qui semblait avoir compris la situation sans mot dire qui s'en chargeait] en considérant que nous avions des économies, et il n'est pas normal que lorsque je suis partie, tu aies rompu de manière unilatérale le deal  sur le mode "tu es partie, tu n'as rien", une sorte de racket ou de chantage, profitant de ma confiance, tu avais tout mis sur un compte en ton nom seul et que je n'ai jamais rien vérifié. Ce n'est pas ton argent mais le nôtre. (Pendant tout ce temps, essayant de couvrir sa voix, il proteste, toujours sur le même mode, "tu es irresponsable, je ne vais pas.. etc.." Elle coupe, sec.)

- Bon, écoute, je ne vais pas me répéter à l'infini, tu cherches à m'user, le temps que tu gagnes joue en ta faveur, je ne vais pas continuer à me nourrir d'une assiette de pâtes et de deux pommes de terre avec parfois des amandes en poudre sucrées dans du lait par jour : j'ai besoin d'argent, je n'ai même pas à te dire pourquoi, imagine si tu veux que c'est pour entretenir un gigolo à Marbella ça m'est égal, tu me le dois. Point. Sinon... (Elle cesse soudain de parler et c'est lui, pour une fois attentif, qui s'est tu et reprend, intéressé, sur un ton un peu différent.. -a-t-il senti quelque chose de changé en elle dans son ton et visiblement la respecte soudain un peu, elle est plus forte qu'il ne croyait?- (Note : de telles personnalités, pragmatiques, sans scrupules attaquent toujours les plus faibles qu'ils méprisent et parfois rampent devant les plus forts dont ils espèrent.) Elle sent ici à ce net infléchissement de son attitude qu'elle est en train pour lui de changer de catégorie -puisqu'elle ne s'est pas laissée avoir par le ton amène du départ, le "tu n'as pas trop froid ?.." genre "je me fais du souci pour toi.")
- Sinon quoi? (Il y a presque de l'inquiétude dans la question, elle sourit : ce n'est plus le style "ma pauvre fille -irresponsable, ratée, minable, égoïste...- tu peux faire n'importe quoi, ça ne changera rien à ma décision, elle est irrévocable, je ne te donnerai rien". Là, c'est : "sinon?")
- Sinon ce ne sera pas un divorce amiable, c'est tout." (Il tente encore de tergiverser, elle le coupe.) "Je ne reviendrai pas là dessus. A toi de voir. Mais vite. Au revoir. Rappelle moi demain lorsque tu auras décidé."

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