Mon fils est parti
tout à l’heure.
Une bonne chose au
fond,
Moins de tracas, de
responsabilités.
Mais c’est lui qui
m’a jetée,
D’un coup totalement
imprévu la veille,
Je dérange. Soit, je
ne m’en doutais pas
Mais alors pas du
tout. Rien n’apparaissait.
Formé à
l’hypocrisie ? Et pourtant je l’ai élevé.
Il faut dire que
c’est un peu moi qui l’ai abandonné :
« Plus tard,
quand le procès sera fini.. »
Et je le sais
pourtant : plus tard,
C'est toujours jamais. Plus tard, c’est trop tard. Panta rei.
L’absence chanfreine même
l’amour des fils
Des hommes. Des
deux côtés. O romans roses,
Sottises de
midinet/tes, quels dégâts vous faites !
J’ai quitté le
défricheur d’un thalweg écrasé d'arbres en son lit
Et retrouvé un
étranger micro ondes et BM !
Faisant des leçons
d’écologie, un autiste de conférences
Coupé du réel,
enfermé dans sa bulle, maladroit, componctieux,
Froid et calculateur,
un autre qui à présent n’est plus mien.
Tant mieux car de cet
autre je ne veux pas de toutes manières.
Je m’en remettrai.
Rien n’est grave au fond.
Mais ce soir j’ai de
la peine comme s’il était mort né.
Foutus affects
débordant la Raison,
Je dois me les
arracher. Cinq secondes, cinq seulement,
Ou je vais m'effondrer.
O death, rock me asleep !
Comme Anne, accusée d'inceste avec mon frère
Mon double décidément.. serais-je décapitée?
O temps, juste cinq
secondes. Pour ne plus y penser.
O death, rock me asleep!
Allons allons, ça va
aller. Penser à moi, à mes dents.
Mais à quoi bon des
dents si on ne peut manger ?
Il le faut pour ce
foutu bled, pour le tirer.
Tout est passé, l’un
à Antigone et Deauville (!) ouahh, ça fait fort
Pour un Che. L’autre qui pond mal (et
à prix d’or !)
Pour elle aussi
c’était « plus tard » et ce fut jamais,
Et le plus aimé qui
me fait la morale.
L’arrogance
serait-elle congénitale ?
_____________________
_____________________
Question: pourquoi les enfants désinvestis, (jusqu'au rejet complet parfois) s'attachent-il davantage à leurs parents que ceux qui sont aimés voire surinvestis? Parce qu'il attendent toujours l'amour qui n'est jamais venu, l'espèrent et le mendient. Les autres au contraire, le trouvant naturel, -quelle que soit l'importance de la dévotion dont ils sont l'objet-, saturés, ne le voient pas... et le rejettent plus ou moins (ou exigent encore davantage) et avec celui-ci leurs parents.
Autre question : pourquoi ceux qui furent sous investis dans leur enfance (jusqu'à l'indifférence totale parfois) ont-ils, contrairement au poncif, tendance à sur investir leurs enfants? Pour compenser sur d'autres leur manque en leur offrant multiplié par un facteur x ce qu'ils n'ont pas eu.. (on ne guérit jamais totalement d'une telle enfance) et implicitement donner une "leçon" même posthume à leurs parents. Résultat : cette génération intermédiaire qui fut rejetée suscite des enfants qui les rejetteront également. Une génération sacrifiée, perdue entre deux falaises: enfance ratée et parentalité également ratée.
Le cas est plus fréquent que la reproduction si souvent mise en évidence. Ici on a une reproduction paradoxale (à l'inverse) des situations tout aussi funeste, du moins pour les générations intermédiaires sacrifiés. Car les enfants surinvestis peuvent ensuite faire subir à leurs enfants le même rejet ou la même désinvolture qu'à leur parents etc à l'infini. Une reproduction en oscilloscope, à périodes opposées.
LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/dossier-vieux.html
Le cas est plus fréquent que la reproduction si souvent mise en évidence. Ici on a une reproduction paradoxale (à l'inverse) des situations tout aussi funeste, du moins pour les générations intermédiaires sacrifiés. Car les enfants surinvestis peuvent ensuite faire subir à leurs enfants le même rejet ou la même désinvolture qu'à leur parents etc à l'infini. Une reproduction en oscilloscope, à périodes opposées.
LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/dossier-vieux.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire