dimanche 21 juillet 2013

L'enfant revenu des enfers.







Anne ma soeur Anne
 A sa tour prisonnière,
Telle un chien affamé, guettant 
 Un os -dont du reste elle ne veut pas-,
Un mail dit-on à présent..
Et non la voile blanche de Tristan. 
Rien, cela aussi était
Prévu, faire languir, surbooké, 
Expo, la vie frémissante qui gît
Bla bla, Paris n'est pas ici.

Car il y eut un stress, un drame imprévu
Une jeune morte qui soudain ressurgit,
Abandonnée trois fois par des gens de bien
Belle et drôle, charismatique, 
Qui faisait tache pourtant, née sans père,
Ce qui vraiment ne se fait pas.

Et une autre, née, elle, avec père et quel père,
-Mon frère, famille bien sous tous les angles, 
Qui pour celle qui l'a choisi, de l'autre devait
Laver la fange,
Car tout de même, chasser sa fille enceinte,
Cela ne se fait pas-, l'autre donc, bien née,
Aussi portée au nues que la première massacrée,
Surgie telle une furie, innocente et odieuse
Manipulée, -les Liaisons dangereuses, 
C'est aussi ici-...

 Dans ma querencia, une érynie Biblique. 
La coupable, c'était moi.
De quoi? D'inceste, pourquoi pas?
Moi qui avais cherché et trouvé l'enfant de la honte
La trublionne, pour le meilleur.. et le pire,
L'enfant qui parla, sans à peu près, de sa naissance, 
De son abandon et autres choses peu convenables, 
Une Parque armée revenue des enfers.
L'enfant que l'on voulait ailleurs
En clamant l'inverse, -d'où mon erreur-.

Moi à présent haïe comme celle par qui est arrivé
Le scandale. Il fallait trouver des raisons, 
On trouva, c'était comique, l'inceste, 
-Un transfert quasi parfait, 
Les ignorants sont des gens précieux-.
Un drame néanmoins.

Anne à sa tour abolie qui guette. En vain.
Car fragile, il n'a pas supporté,
Je mendiais de l'aide, ce fut un coup d'épée.
Il ne me croyait pas, je devais exagérer.
Allons allons, voyons voyons..
De la scène il exigea des témoins, 
Il y en eut, cela ne changea rien.

Le même scénar que pour l'enfant suicidée, 
-Quant un acte est horrible, mieux vaut
Le dénier ou faire semblant, et agonir la victime.-
De son abandon tierce, nul ne pouvait douter,
Mais ses raisons, on pouvait les inverser.
Rejetée parce que... perturbée, droguée (?)
-Peut-être, on le serait à moins- et hop, c'était plié.

Moi avec dans le même sac, qui l'avais retrouvée.
Il suffisait d'armer un innocent séide pour porter le fer. 
Et par la même occasion je l'ai perdu.
Pas de pathos, s'il a fuit pour cela, 
C'est qu'il était déjà, oiseau lissant ses plumes,
Prêt pour le grand voyage, humant le vent porteur. 

Prétexte? Réminiscences? Il n'aime pas les vagues,
Ne navigue que par temps calme et clair,
Ni prendre parti. Ou est-ce moi qu'il déteste? 
Et après tout, ce n'est pas sa famille
Même pas la mienne, surtout pas..
Et il ne faut pas se mêler de ces gens-là.
Mais qu'y puis-je si mon frère a pris l'une d'eux?
 Tu n'avais qu'à t'arranger. Soit.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire