samedi 28 juillet 2012

Excision et polygamie



Un article censuré sur "le post" que j'avais pris la précaution de sauvegarder. 
 
"La polygamie en Afrique sub saharienne que je connais bien -c'est en effet là qu'elle est le plus répandue- est une plaie... à la source des drames infinis. Rivalités de clans, de lignées, de fratries -plus que de femmes-, esclavage ou pseudo esclavage -comment appeler autrement le "mariage" fortement "conseillé" (sinon les rétorsions sont infinies jusqu'à l'exclusion du clan voire la mort) à des adolescentes... moyennant rétribution (au papa), avec un homme âgé, c'est à dire un pédophile ?- mutilations sexuelles qui vont souvent de pair avec la polygamie car il faut éviter que les jeunes épouses ne soient trop demandeuses de plaisir, grossesses précoces et forcées, coups, promiscuité et surpopulation... associées à une confusion transgénérationnelle funeste -les enfants aînés étant parfois plus âgés que les dernières épouses de leur père qu'ils côtoient quotidiennement-, frustration sexuelle -si un homme accapare dix femmes, cela fera neuf célibataires en manque d'épouse- etc..  Déjà en Afrique, c'est l'horreur (mais chaque épouse a sa case).. MAIS...

.. imaginez tout cela sous le même toit dans une HLM de banlieue ! Les problèmes déjà existant [jalousies, complot et assassinats -souvent infanticides ou "épousicides", rarement punis-, ce sont des familles entières, c'est à dire en le cas deux à trois cents personnes, qui sur des générations et des générations en seront, en sont affectées] explosent dans un lieu clos et réduit. 

Dans de telles configurations, la femme est réduite à rien, remplaçable, battable voire tuable lorsqu'elle ne peut produire ou dans le meilleur des cas éjectable à coup de pied sans pécule et sans ses enfants... avec en Afrique la complicité (ou l'initiation) parfois de sa belle-mère ou belle famille voire de ses consoeurs de misère qui pensent ainsi s'attirer un statut moins cruel. A tort car elles aussi seront peut-être remplacées... 

Sans leur mère, les enfants de ou des épouses répudiées seront parfois voués à un pseudo esclavage -vis à vis de leurs frères et sœurs mieux lotis- ou au mieux, à un statut de bâtards... et cela pourra changer à la venue d'une nouvelle épouse ! Ambiance. Henry VIII version Afrique en somme. [Ou s'ils ont été éjectés avec leur mère, ils peupleront comme elle les bidonvilles des mégapoles et celle-ci, jamais ou rarement recueillie par sa propre famille, -qui l'a vendue- sera souvent réduite à la prostitution.] Dans le village, il arrive de même que l'une ou l'autre -ou un enfant- soient retrouvés morts noyés au marigot ou opportunément emporté par un croco, personne ne s'émeut trop, un accident, ou un suicide, cela arrive, voir le reportage de Jean Marie Gallo, qui l'a vécu ou Suzanne Rousseau, "Le petit garçon qui courait derrière un taxi" (bouleversant) elle aussi  rescapée d'une de ces "familles" (lien)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire