lundi 20 août 2012

Poème de Mary Stuart à Bothwell, poem of Mary Stuart about Bothwell

4ième de 6 articles "Les femmes à la Renaissance" dont les liens suivent et réunie ici (lien)
Fourth of 6 articles "Women of Renaissance" links following:



Mary Stuart et Bothwell


__________________

Annexe de "Anne Boleyn, un fils ou la hache" (lien)    
ou, "A son or the axe" (link)

Le viol, un moyen comme un autre de devenir roi.
Rape, a mean for a well oriented womaniser to succeed a marriage with a queen. It works !
________________________



 And I have shed for him so many a tear.
    First when he took my body and made it his own
    Although my heart was not yet won.
    Again he filled me with great fear,
    When so much of his blood spilled out
    That, out of grief I thought to ease the pain
    By ending my own life and ne'er fear again
    The loss, alas, of my one true redoubt.
    For him I've spurned my honour, and disdained
    The only way true happiness is gained.
    For him, I've gambled conscience, rank and right,
    For him, all friends and family I've fled,
    And all respectability I've shed:
    In short, with you alone will I unite.
__________(link)__________

     Et pour lui j'ai versé tant de larmes.
     D'abord quand il prit mon corps et le fit sien
     Malgré mon cœur qu'il n'avait pas encore gagné.
     Il m'avait aussi rempli d'une grande peur,
     Quand tant de son sang coula et s’épandit*
     Que, malgré le chagrin, pour vaincre ma douleur
 
   Et ne jamais avoir peur encore 
   J'ai pensé mettre fin à ma vie 
  J'ai perdu hélas, mon seul véritable fort.
     Pour lui, j'ai jeté mon honneur aux orties
      Et gagné le seul chemin du vrai bonheur.
     Pour lui, j'ai joué ma conscience, mon rang et le droit,
     Pour lui, amis et famille j'ai fui,
     Toute respectabilité j'ai foulé aux pieds
     En fait, à son seul vouloir je m'unis.
___________________

*Bothwell a été blessé dans la bataille aux côtés de Mary qu'il défendait. Un soudard, sans doute, mais elle lui devait la vie, car elle risquait la mort du fait de son propre mari, le piteux Darnley.. qui avec quelques sbires avait assassiné devant elle son musicien et soi-disant amant, Riccio [bien qu'enceinte, elle s'interposa en vain: les assassins décidés à la tuer avec lui pointant sur elle leur épée.. elle leur recommanda de viser au ventre où se trouvait leur futur roi.. et fut épargnée, Darnley, roi consort, n'ayant aucun intérêt à voir disparaître un atout en la personne d'un fils. Ambiance*].. Darnley qui durant les combat fuyait ou se cachait derrière elle... et que Bothwell liquida, à sa manière certes un peu bourrin, avec la complicité évidente de Mary. Prétendant avoir pardonné (!) elle lui avait donné un rendez-vous qui était un piège.

Bien que ce fût quasiment de la légitime défense, cela fut reproché à la reine.. ainsi que son mariage maladroit avec Bothwell peu après la mort de Darnley -d'ascendance noble, cousin d’Élisabeth lui aussi- elle dut fuir l’Écosse en catastrophe pour échapper au lynchage "à mort la putain" étant le cri de ralliement populaire qui résonne toujours dans l'histoire du pays. Si Henry VIII put impunément tuer deux et peut-être quatre de ses épouses qui ne le menaçaient en rien, une femme, même reine légitime -ce qu'Henry n'était pas- ne pouvait en faire autant envers un homme qui avait attenté plusieurs fois à sa vie dont l'une particulièrement atroce. Le Tudor est toujours relativement populaire parmi le peuple anglais.

On dit que la phobie ensuite des épées, couteaux etc fort préjudiciable pour un roi (!) de Jacques VI d’Écosse -qui devint roi d'Angleterre et d’Écosse sous le nom de Jacques I, car Élisabeth, après avoir fait décapiter sa mère, à quoi il ne s'opposa pas, en quelque sorte l'adopta et en fit son successeur- pouvait provenir d'une "mémoire" fœtale de ce terrible épisode. 

* Ce point est discuté par les partisans de Mary qui assurent au contraire que, croyant que l'enfant qu'elle portait était de Riccio, le roi, par cet horrible épisode aurait précisément voulu la faire avorter ; le fait est ensuite que le harcèlement qu'elle subit, tentatives d'assassinats etc pourraient corroborer cette thèse. Par la suite, il est clair qu'après sa défaite, Mary avorta en effet de jumeaux issus de Bothwell.  

Bothwell was injured in the battle while he defended Mary. A ruffian, no doubt, but she owed ​​him her life, risking death by her husband, the piteous Darnley, who murdered her musician Riccio -her supposed "lover"- in front of her -although she was pregnant, she try to interven, in vain-.. Darnley who, during the battles, everytime hid behind her! ... that Bothwell killed. If Henry could kill impunity two and maybe four of his wives who did not threaten him in any way, a woman could not do the same to those which ostensibly sought her life.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire