Réponse à une internaute.
Les
pervers ou ceux qu'on appelle tels ne naissent pas dans les choux mais dans
une structure qui leur permet -ou leur impose- d'éclore, une famille, un Klan, souvent dominés par un pervers "en chef"..
Lorsqu'on analyse, non le sujet unique mais son environnement, on en détecte beaucoup y
compris des "indétectables" : la gentille vieille dame qui l'air de
rien "monte" ses enfants les uns contre les autres, contribue à
raciser tel gendre ou telle bru.. jusqu'au suicide de l'un d'eux... La jeune femme "nature", aimable, le cœur sur la main, qui instille sournoisement sans que jamais on ne le détecte des contre vérités péjoratives en série contre tous et surtout toutes.. etc.. Cela peut se
passer presque sans vagues, de manière totalement invisible, imperceptible..
(même par quelqu'un... de spécialisé philo dans ce type de comportement !!)
J'ai mis longtemps à m'apercevoir qu'une femme que nous appellerons ici la narratrice, systématiquement, lorsqu'elle parlait d'un/e ami/e, -surtout d'une nana-, d'une relation de travail ou familiale, laissait glisser à la fin un "détail" extrêmement gênant, immoral et/ou cruel sur cette personne (le principe : "Tous des salauds, des profiteurs ou des imbéciles sauf moi" constituant le modèle sous jacent de son discours.) Si bien que sans que l'on ne s'en aperçoive, on finissait par méjuger -et rejeter plus ou moins- la personne, les personnes. (Elle faisait évidemment de même avec moi sans que je le sache -mais je fus prévenue par un ami gêné du double jeu-.) Donc quelque part, pour moi, "Jacques" était un pauvre type pas futé qui la jalousait, (en fait c'était l'inverse) ; Nadia, une aventurière intéressée qui exploitait son mari, (en fait c'était la narratrice qui la jalousait, elle) ; Sonia, une idiote inculte (et ô stupeur, je m'en aperçus par hasard, au cours d'une soirée où nous fûmes assises côte à côte, ce que j'avais déploré, elle était au contraire cultivée et brillante bien qu'ayant peu de diplômes) ; quant à moi, pour eux, j'étais une.. un peu dingue limite mytho puis incestueuse -le paquet, j'eus un traitement de faveur- qui se la pétait (en fait, elle redoutait que je ne parle de ce que je savais d'elle et prenait les devants pour me discréditer.)
Ce qui est remarquable ici est 1 : qu'il ne s'agit même pas d'une femme brillamment intelligente mais au contraire naïve, inculte et un peu Harlequin ; 2 : que JAMAIS RIEN N'A ÉTÉ CLAIREMENT DIT et que cela fonctionnait tout de même et 3 : que ses victimes -dans les deux sens- étaient parfois d'une envergure intellectuelle et autre sans commune mesure.. Donc le niveau intellectuel ne joue pas ou du moins pas autant qu'on ne pourrait croire.
Elle balançait discrètement une fumée sombre autour de sa cible, un brouillard au départ quasi imperceptible, -on se demandait même si on avait bien entendu-.. la floutant vers le noir à peine, puis de plus en plus épais .. si bien qu'à la fin, sans même s'en rendre compte, on ne la voyait plus qu'à travers ce sinistre nuage. Par exemple, elle disait à propos de Sonia, une de ses belle-sœur.. "elle est sans beaucoup d'instruction la pauvre, -le pervers pratique souvent la feinte compassion dont le but en réalité est de pointer une pseudo déficience en affectant de l' "excuser", une sorte de prétérition symbolique- elle a bossé depuis toujours avec ses parents dans leur ferme, c'est affreux...." (laissant entendre en ayant l'air de la louer qu'il s'agissait d'une femme sans envergure.. et pire, comme on va voir, ayant mis le grappin sur son frère : intéressée donc)... " lui il bosse bien gagne beaucoup, surtout en mission... moi ça me fait peur car c'est dangereux même si ça rapporte... mais elle l'y pousse tout de même évidemment ça l'arrange.. si tu voyais leur maison ! elle la tient impeccable..." etc.. (Le pervers matraque, répète, livre des anecdotes à l'infini, on ne peut pas l'interrompre, et le brouillard non stop dont il recouvre sa proie petit à petit dessine et induit d'elle une image péjorée totalement falsifiée).
Là, j'ai eu la surprise de découvrir par hasard (je n'avais guère envie de faire plus ample connaissance avec un personnage tel que décrivait la narratrice) une très belle jeune femme (ce qu'elle avait négligé de pointer, une ex top model !) gentille et surtout courageuse et brillante (elle avait en effet bossé dans "la ferme" mais, ce qu'avait aussi shunté la narratrice, tout en faisant des études, interrompues malgré elle lorsqu'elle avait rencontré son mari et dut partir à l'étranger avec lui, ce qu'elle déplorait mais assumait.) => la jalouse qui ne tenait pas le rang devant Sonia, c'était la narratrice et non l'inverse, ce que j'ai cru des années.
J'ai mis longtemps à m'apercevoir qu'une femme que nous appellerons ici la narratrice, systématiquement, lorsqu'elle parlait d'un/e ami/e, -surtout d'une nana-, d'une relation de travail ou familiale, laissait glisser à la fin un "détail" extrêmement gênant, immoral et/ou cruel sur cette personne (le principe : "Tous des salauds, des profiteurs ou des imbéciles sauf moi" constituant le modèle sous jacent de son discours.) Si bien que sans que l'on ne s'en aperçoive, on finissait par méjuger -et rejeter plus ou moins- la personne, les personnes. (Elle faisait évidemment de même avec moi sans que je le sache -mais je fus prévenue par un ami gêné du double jeu-.) Donc quelque part, pour moi, "Jacques" était un pauvre type pas futé qui la jalousait, (en fait c'était l'inverse) ; Nadia, une aventurière intéressée qui exploitait son mari, (en fait c'était la narratrice qui la jalousait, elle) ; Sonia, une idiote inculte (et ô stupeur, je m'en aperçus par hasard, au cours d'une soirée où nous fûmes assises côte à côte, ce que j'avais déploré, elle était au contraire cultivée et brillante bien qu'ayant peu de diplômes) ; quant à moi, pour eux, j'étais une.. un peu dingue limite mytho puis incestueuse -le paquet, j'eus un traitement de faveur- qui se la pétait (en fait, elle redoutait que je ne parle de ce que je savais d'elle et prenait les devants pour me discréditer.)
Ce qui est remarquable ici est 1 : qu'il ne s'agit même pas d'une femme brillamment intelligente mais au contraire naïve, inculte et un peu Harlequin ; 2 : que JAMAIS RIEN N'A ÉTÉ CLAIREMENT DIT et que cela fonctionnait tout de même et 3 : que ses victimes -dans les deux sens- étaient parfois d'une envergure intellectuelle et autre sans commune mesure.. Donc le niveau intellectuel ne joue pas ou du moins pas autant qu'on ne pourrait croire.
Elle balançait discrètement une fumée sombre autour de sa cible, un brouillard au départ quasi imperceptible, -on se demandait même si on avait bien entendu-.. la floutant vers le noir à peine, puis de plus en plus épais .. si bien qu'à la fin, sans même s'en rendre compte, on ne la voyait plus qu'à travers ce sinistre nuage. Par exemple, elle disait à propos de Sonia, une de ses belle-sœur.. "elle est sans beaucoup d'instruction la pauvre, -le pervers pratique souvent la feinte compassion dont le but en réalité est de pointer une pseudo déficience en affectant de l' "excuser", une sorte de prétérition symbolique- elle a bossé depuis toujours avec ses parents dans leur ferme, c'est affreux...." (laissant entendre en ayant l'air de la louer qu'il s'agissait d'une femme sans envergure.. et pire, comme on va voir, ayant mis le grappin sur son frère : intéressée donc)... " lui il bosse bien gagne beaucoup, surtout en mission... moi ça me fait peur car c'est dangereux même si ça rapporte... mais elle l'y pousse tout de même évidemment ça l'arrange.. si tu voyais leur maison ! elle la tient impeccable..." etc.. (Le pervers matraque, répète, livre des anecdotes à l'infini, on ne peut pas l'interrompre, et le brouillard non stop dont il recouvre sa proie petit à petit dessine et induit d'elle une image péjorée totalement falsifiée).
Là, j'ai eu la surprise de découvrir par hasard (je n'avais guère envie de faire plus ample connaissance avec un personnage tel que décrivait la narratrice) une très belle jeune femme (ce qu'elle avait négligé de pointer, une ex top model !) gentille et surtout courageuse et brillante (elle avait en effet bossé dans "la ferme" mais, ce qu'avait aussi shunté la narratrice, tout en faisant des études, interrompues malgré elle lorsqu'elle avait rencontré son mari et dut partir à l'étranger avec lui, ce qu'elle déplorait mais assumait.) => la jalouse qui ne tenait pas le rang devant Sonia, c'était la narratrice et non l'inverse, ce que j'ai cru des années.
De "Jacques", elle disait (et là c'était un véritable leitmotiv sans floutage car il s'agissait d'une simple ouvrier, -un pervers s'attaque toujours à plus faible, épargnant les forts, ici il est significatif que les seules personnes jamais remises en cause par la narratrice étaient : 1 le patron de son père et 2 : son propre patron -mais la femme de celui-ci par contre était comme il se doit déchiquetée avec férocité- .. donc elle décrivait Jacques comme un gars simple, engagé pour la manutention, commettant de nombreuses "bêtises" qu'elle décrivait avec délectation des heures en faisant mine d'en être accablée, (toutes ses "discussions" à un moment avaient trait à la nouvelle bourde de "Jacques" ou d'un autre ouvrier, sur le modèle "heureusement que j'étais là sinon l'entreprise.." etc...) Et le plus étonnant que malgré sa naïveté, son outrance, et l'intérêt évident qu'elle avait à dézinguer ces collègues, elle parvenait à en persuader beaucoup -patron, clients... qui louaient son savoir faire et sa gentillesse -si elle se mettait en effet en frais, surtout pour les plus importants ou les plus connus, elle prenait toujours soin d'étaler moultes fois et en technicolor les quelques services qu'elle avait rendus, les exagérant à plaisir, ce qui était facile devant des gens un peu naïfs-... J'appris longtemps après -10 ans?- que Jacques, en qui je voyais malgré moi l'abruti de magasinier de base tout en ayant à cette époque détecté la narratrice depuis lurette, était en fait particulièrement doué en informatique, mais que, dès qu'il tentait de se servir de l'ordinateur de la boîte, elle l'en empêchait sans aucun droit, prétendant qu'il l'avait détraqué, ce dont on peut douter- : sans doute là aussi voyait-elle en lui, plus jeune et en meilleure santé, un rival de poids dans son poste... etc
Par ailleurs, à Jacques qui ne me connaissait pas et vice versa, elle racontait -ou plus exactement laissait entendre- que j'étais une folle mytho insupportable qui avec deux divorces à la clé ("la pauvre, je la plains, elle a pas eu de chance, mais c'est curieux tout de même, non ? quoique peut-être elle aussi .. enfin on sait comme elle est".. etc..) était devenue aigrie. Le nœud ne s'est dénoué que très tardivement. Cause : une enfance bousculée, problématique d'où, masquée par une bonne humeur histrionique de façade, une rancune qui confinait à la haine vis à vis de la vie toute entière ... exprimée envers toute personne dont elle redoutait la rivalité favorable ou dont elle jugeait qu'elle avait mieux "réussi", quelque soit son domaine d'action. Notons que, en ces cas, avant d'attaquer, elle attendait toujours la faille -ne s'en prenant jamais aux trop puissants- ciblant TOUJOURS le maillon faible, en général la femme -ou les enfants- d'un inexpugnable haï mais courtisé par opportunisme, et encore seulement lorsque celle-ci lui semblait fragilisée -c'était comme si tout ce temps elle avait guetté sa chute pour fondre dessus-.. si bien qu'elle passait de la quasi servilité la plus obséquieuse à la cruauté la plus terrifiante -c'est ainsi que je l'ai détectée.- Une Merteuil d'arrondissement.
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