Bernard-H Lévy donc est
"très en colère (lien) très très" contre je cite, "les uns et
les autres qui s'instituent chroniqueur judiciaire".. par conséquent sans
doute contre lui-même puisque c’est exactement ce qu’il va faire dans ce
billet… très en colère donc au sujet "du traitement infligé à DSK",
par le système judiciaire américain… Et là, c’est, au bas mot une énorme
maladresse et au pire… un coup de chapeau involontaire justement à ce
système qui met à égalité une jeune femme noire ou portoricaine qui gagne
sa vie en nettoyant les salles de bains des "grands"… (jeune femme
dont il ne sera nullement question du reste dans l’article) et ces
"grands" eux-mêmes! Mais il continue et enfonce encore le clou :
"système qui dit-il ne tient pas compte de la personnalité du
prévenu. "
J’ai cru être mal réveillée en le
lisant et m’être tout simplement trompée d’auteur, sans doute une commande
urgente à un jeune pas très au point question écriture et logos. Mais non,
c’est bien lui, le beau Bernard H. agrégé de philo. Un "collègue" en
somme. La honte. Pas en forme ? Eût-il voulu enfoncer encore son pote et
saluer le système judiciaire américain qu’il ne s’y serait pas pris autrement.
Et ce n’est pas fini. "C'est absolument dégueulasse, on sait bien que tout
le monde n'est pas pareil !" (O mais si, Bernard, et surtout question
quéquette, bien sûr, être un "grand" ne garantit rien sur ce point…
mais par contre garantit qu’on aura les moyens le cas échéant de filer à
l’anglaise, si l’on peut dire, comme un vulgaire malfrat.)
Et vogue galère. "On sait bien
que quelqu'un comme DSK est évidemment traité par l'opinion d'une manière
différente." En d’autres termes, je dirais moi "noblesse oblige"
mais ici c’est l’inverse selon notre excellent. Quand je pense que dans mon
enfance ma mère directrice d’une petite école en pays minier, une VIP pour le
village à l’époque, me ressassait à l’envi "tu dois donner l’exemple
toujours, sinon c’est tout l’enseignement public qui va être taclé avec
toi." Une vitrine, j’étais. Ici, Bernard H dit a contrario "là où tu
te situes, tu dois être traité avec plus, infiniment plus, d'indulgence."
(Et tu peux en profiter? Cela va de soi.) Autrement dit, c'est parce qu'il
fait partie du corps décisionnaire d'un système égalitaire encadré par le
législateur représentant le peuple qu'il pourrait en violer.. la loi !
Minable et idéologiquement fautif. Rappelons qu’un fonctionnaire petit ou grand
se doit à l’Etat donc à tous, qu’il en est le serviteur et le garant donc il
sait à l’avance qu’on ne lui fera pas de cadeau (enfin théoriquement) c’est
normal et accepté d’emblée, qu’il s’agisse d’une petite instit de village ou
d’un DSK. En revanche, il est vrai qu’il bénéficie de certains avantages (je
parle surtout pour les "grands"), indépendance relative et sécurité
de l’emploi, non je ne plaisante pas. Que l’on gagne 1000 euros ou
200 000.
En d’autres termes, "la meute
de photographes qui l'humilient" est le strict corollaire du respect dû à
l'Etat. L’affaire eût-elle été traitée comme une simple anecdote et c’eût été
humiliant pour la fonction, pour les autres, pour tous. Sous entendant que ma
foi de telles choses peuvent arriver, banal, pas grave étant donné le rang du
transgresseur. Et ben zut alors. Et tout est dans la même veine, effarante,
ridicule aussi. "Tout le monde n'est pas tout le monde !" poursuit
Bernard H. Ah pardon, je croyais, je pensais même que c’était un des principes
d’égalité de 1789. "Le président du FMI… il est évident que ce n'est pas
un quidam." A ce stade, avec les termes mêmes de "quidam", de "meute", d’"humiliation",
on ne peut même plus commenter tant le mépris pour les "petits" est
inénarrable : on se croirait revenu trois siècles en arrière à l'époque où les
gens étaient divisés en plèbe, serf et aristo. Lamentable dérive d’une
institution qui se monarchise de plus en plus (en pire comme il se doit, les
rois autrefois n’ayant parfois pas choisi de l’être et n’ayant pas été
"sélectionnés" par un combat qui laisse souvent surnager, non les
meilleurs, mais... ceux qui savent nager, parfois -pas toujours- les plus
cyniques, les plus "dégourdis".)
Reste le CV du pote. Difficile à
éluder. Bernard s’y colle en vitesse. "Depuis hier, certains.. ont parlé
du passé sulfureux de DSK […] de son attirance maladive pour les femmes, un
secret de polichinelle". Et là, le ton devient de plus en plus rigolo.
"Ecoutez, ces petits mecs, s'ils savaient tout ça, pourquoi ne le
disaient-ils pas ?" Petits mecs ! Contre les "grands mecs"
sans doute ?! Quel argument ! qui encore une fois joue a contrario de la thèse.
Mais s’ils ne le disaient pas, c’était justement (voir début de l’article)
parce qu’il s’agissait d’un "gros", de quelqu’un qui dans l’idée
générale de ce maladroit poulet, était intouchable (le billet se mord la queue
comme une mauvaise dissert), quelqu'un qui pouvait casser la carrière d’un
homme et surtout d’une femme. Il est significatif que celle qui a osé ester
contre lui soit femme de ménage et non une journaliste de sa caste : ce n’est
pas DSK qui va l’empêcher de trouver un emploi de chambrière... ou peut-être
tout simplement a-t-elle a eu plus de cran que les autres victimes, ou que aux
States, on l'a écoutée et non renvoyée à ses plumeaux, David/Goliath ça ne les
impressionne pas d'un iota, honte à nous... voire, hypothèse la pire pour DSK,
qu'il a été plus "loin" c'est à dire, appelons les choses par leur
nom, jusqu'au viol avec comme dirait Villon, une femme de "pauvre et
petite extrace" -qui la bouclera.. (suite ici :
http://bitissime.blogspot.fr/2011/05/publie-par-lydiana-post-non-verifie-par_7610.html)
http://bitissime.blogspot.fr/2011/05/publie-par-lydiana-post-non-verifie-par_7610.html)
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