mardi 4 novembre 2014

Réponse à un internaute. Les femmes accusées d'avoir suscité des dits "pervers"... Qui défendra Sylvie Joffin?

L'exemple le plus tragique, ancien (74?)



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C'EST LA FAUT ' A VOLTAIRE LA MÈRE

Réponse à un internaute qui (sur un fil qu'il a initié) interroge les membres, presque toutes des femmes victimes de pervers, sur les mères de "leurs" pervers et semble conclure que "céleurfot"* (je simplifie Momo ferme).

1 : Un rappel liminaire indispensable : les femmes étant le plus souvent VICTIMES (de ceux que l'on dit "pervers", narcissiques ou pas, termes que par ailleurs je récuse) chercher chez ceux-ci "la femme-cause" -en le cas la mère, qui d'autre?- pour expliquer leur "perversité" n'est-ce pas inverser la cause et la conséquence de leur "pathologie" -si cela en constitue une- et faire des victimes génériques -c'est à dire LES femmes- LES COUPABLES initiales? Paradoxal, n'est-ce pas, sur un fil dédié aux victimes de pervers : lorsqu'on lit les posts, presque toutes sont des femmes -sauf un seul ou peut-être deux? initiateur en le cas du fil, est-ce aussi un hasard?-... comme dit  l'adage : "Seigneur, protège moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge"... Cela évoque une internaute qui observait que son ex, après n'avoir eu de cesse que d'agonir les "incapables inconséquents qui se surendettent puis pleurnichent pour qu'on les tire du pétrin"... sempiternel leitmotiv du gus... ô stupeur... fonda -après leur séparation- une association d'aide aux sur endettés (!) dont il devint Président. Paradoxe du travail social, psy, ou d'aide à la personne en général : catharsis parfois et/ou transfert -de la part des soignants- ? Indiscutablement (et puis, lorsque les "aidés" guérissent, ils n'ont plus besoin d'aide d'où perte de toute utilité, de tout pouvoir : à la limite, ces travailleurs -"sociaux", au sens large- militent pour devenir chômeurs... (dès lors, comment s'étonner si parfois leur attitude est suspecte voire tend parfois carrément à les précipiter dans le gouffre plus qu'à les en tirer?)


 Incriminer les femmes n'a rien d'original (mais sur un fil formé de 99% de femmes c'est déjà plus rare) .. Lorsque quelque chose dysfonctionne chez un enfant -ou un enfant devenu adulte-, les femmes sont tout le temps accusées... y compris ici lorsqu'il s'agit d'un dit "pervers" dit "narcissique". Exaspérant et surtout -bien souvent- fautif : une doxa machiste, venue de loin (Freud). Et des requêtes qui se donnent pour objet d'études style "dites moi quel était le genre de sa mère -à propos d'un dit 'pervers'- en suggérant aimablement  au choix en QCM : castratrice? Autoritaire? Vagabondante" (!?) inversent les causes et les effets : on introduit d'emblée une suspicion légitime contre les femmes : la doxa, toujours. Or quand on cherche, surtout si on vous met sur les rails, évidemment, on trouve (1). Comme ce sont les femmes qui s'occupent des enfants, c'est plus facile... (Yakecekifonrien kisetrompepa.) Mais par contre, lorsqu'un gamin va "bien", réussit ce qu'il entreprend, on ne se demande jamais si sa mère etc etc... C'est uniquement lorsque rien ne va plus qu'on va se pencher sur son cursus... et surtout sur sa mère. (Sans souci de son cursus à elle.) Exemple : lorsque Sylvie Joffin, seule, dans une chambre dite de "bonne", épuisée, à bout de désespoir et de ressources, une gosse en quelque sorte de ? 19 ans, mais déjà mère de deux bébés très rapprochés.. a craqué... et est partie pour une soirée puis deux puis... et finalement n'a pas eu le courage de revenir et les a laissé mourir... PERSONNE N'A INCRIMINE LE PÈRE QUI L'AVAIT ABANDONNÉE A QUELQUES MOIS DE SON SECOND ACCOUCHEMENT SANS SE SOUCIER NI D'ELLE NI DE SA PROGÉNITURE... (UN HOMME BEAUCOUP PLUS ÂGÉ  POURTANT). Au banc des accusés, elle était seule. A l'époque, personne ou peu de gens ne se sont offusqués... et mon article "Qui va défendre Sylvie Joffin?" a été considéré comme scandaleux et provocateur. http://anastasie.over-blog.com/ Ce qu'il était en un sens. Inverser les causes et les conséquences de la maladie psychique d'un enfant -ou d'un adulte- est pratique mais fautif et surtout aggrave les cas: une femme déjà éprouvée par un enfant malade psychique se sent en plus coupable de l'avoir suscité -on sait à présent que l'autisme par exemple n'a rien ou très peu à voir avec les parents-. Je ne dis pas que cela n'existe pas, je dis que l'on tient là une clef passe partout qui permet sans efforts de "comprendre" -fautivement- la maladie inconnue qui pose problème.. en se défaussant SUR SA PREMIÈRE VICTIME, CE QUI EST ODIEUX. La psy n'est pas une science -dite- "exacte", et les psy vocatifs ou réels jouent parfois les apprentis sorciers, les Diafoirus de Molière ("voilà pourquoi votre fille est muette") ou les porte-gonfalons du pouvoir machiste... celui qui le détient (le père, l'homme) étant protégé par des dénis parfois totalement burlesques, quand celle qui le subit est au contraire clouée au pilori a priori, et souvent sans aucune raison logique. http://femmesavenir.blogspot.fr/2013/12/le-deni-loufoque-et-siderant.html

* Puis, lorsque je réponds un peu vite : "Marre de voir toujours les femmes incriminées etc.".. il m'est répondu ... qu'il a un doute sur ma propre mère (!)... démarche comique, philosophiquement fautive mais signifiante : on passe directement du logos -ou ce qui en tient lieu- à une sorte de "dérivation personnelle" suspecte et sans objet autre que de déstabiliser et/ou blesser. C'est à dire qu'il n'est pas question ici de chercher le vrai, le dia-logue, mais de se positionner, ce qui par ailleurs se vérifiera à plusieurs reprises -mais pas envers moi-. Il faut toujours se méfier des psy certes mais aussi de ceux qui ne le sont pas mais ont observé et copié leurs attitudes -une quasi usurpation de logos parfois, pour certains du moins- et, tel des colonisés qui copient en exagérant ses traits les pires son colonisateur à la fois adoré et haï -dont il sait qu'il n'atteindre jamais le rang-. (Fanon "Peau Noire".) C'est la problématique de tout travail social, médical, psy ou d'aide à la personne en général : il arrive que le/s soignant/s ne cherchent pas à ce que "leurs" soignés guérissent mais seulement à se valoriser eux en les "sauvant" ou en faisant semblant -volontairement ou non- car s'il guérissent ils perdront toute utilité, tout pouvoir -ce qui peut parfois constituer leur principal et unique objectif- ... et qu'ils tentent de les enfoncer au lieu de les sortir du gouffre, tout en faisant mine de les aider. Des pompiers pyromanes en quelque sorte. Ou des pervers, au fond.

(1) Exemple : trop autoritaire... ou pas assez... trop couveuse ou abandonnique, les mères n'ont jamais la bonne mesure lorsqu'un enfant est malade psychique. (Je ne dis pas que cela n'arrive pas évidemment mais que ces "recherches" systématiques biaisées cachent souvent une misogynie rampante d'autant plus insidieuse et mortifère qu'elle peut ne pas apparaître d'emblée.)

Images : http://femmesavenir.blogspot.com/2014/11/pervers-psy-cures-aideurs-semi.html 

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