mercredi 7 octobre 2015

Une vie de femme "normale" + analyse

Une vie de femme normale

Jusqu'à six ans, j'étais une princesse dans un village minier cévenol,
Ou ma mère régnait en belle autocrate humaniste...
Et en oubliait d'être mère...
Mais à trois ans, dans un car, un homme m'a touchée, montré son sexe,
Et s'est masturbé devant moi après m'avoir pincée en haut des cuisses,
J'ai crié, j'avais mal, il m'a lâchée..
Je n'ai pas été traumatisée car ma grand-mère m'a tout de suite
Expliqué.. et affirmé que le monsieur serait sévèrement puni..

A huit ans, j'étais une enfant aimée, "normale", bonne élève..
A douze, nouvellement arrivée à Marseille, dans un bus, je me suis fait "toucher"..
Presque jusqu'au viol, impossible de bouger tant il y avait de gens.
Je n'ai pas osé crier.
Je l'ai dit à ma mère, et à 14 ans, Elle m'a acheté un Solex.
J'ai failli me tuer la première fois en glissant sur du verglas devant un bus.
(UN ACCIDENT, FATALITÉ...)

A seize ans, j'ai subi une agression sexuelle d'un proche sur laquelle je ne m'étendrai pas
Je n'ai plus jamais eu confiance en aucun homme plus âgé que moi.
(BIZARRE CETTE FILLE. UN PEU FOLLE SANS DOUTE..)

Puis à 18 ans, dans ma voiture garée où je me reposais, un jeune type a essayé de me violer.
Il était ivre et j'ai réussi à le blesser dans l'oeil avec ma chaussure (à talons aiguilles!)
Quelle que soit ma fatigue, je ne me suis plus jamais garée dans un endroit isolé..
Si bien qu'un jour j'ai eu un accident car je me suis endormie au volant.
(UN ACCIDENT, FATALITÉ...)

A 20 ans, un chauffeur de camion a aussi essayé de me violer, (le plus grave),
J'ai eu beaucoup de chance et fait 6 km à pied sur l'autoroute de nuit pour arriver à Cavaillon,
Les voitures me frôlant,
Refusant de monter avec quiconque me le proposait.
(UN ACCIDENT, FATALITÉ...)
Je n'ai plus jamais fait de stop.

Puis à 22 ans, un jeune type a essayé de m'embrasser et m'a touché les seins en voiture,
Je m'en suis sortie en accélérant à fond jusqu'à Alès au risque de nous tuer...
(UN ACCIDENT, FATALITÉ...)
Où je l'ai déposé devant le commissariat. Il a détalé.
Je n'ai plus jamais pris quelqu'un en stop.

Puis j'ai été battue et violée par mon premier mari, gauchiste,
(Un "Che" d'arrondissement)
Jaloux pathologique. Je n'ai plus jamais eu confiance en aucun homme ou presque.

Puis je me suis mariée et j'ai eu une vie normale, plutôt bourgeoise,
Mais il m'était difficile d'aimer,
Tout comme lui, pour des raisons analogues...
Nous nous sommes séparés au bout de 30 ans..
Je n'ai plus jamais vécu conjugualement.
(BIZARRE CETTE FEMME, UN PEU FOLLE SANS DOUTE..)

Et à 58 ans, j'ai été harcelée par un jeune gars "amoureux" de moi qui ne supportait pas la rupture.
(UN ACCIDENT, FATALITÉ...)
Il a pris six mois fermes mais avec la confusion des peines, rien.
Je n'ai plus jamais aidé un sans-papier.
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J'ai 67 ans et je veux que ça change. Cette violence, comme l'obsolescence des objets, notre burqa invisible, est programmée (1) pour nous exploiter et si on résiste, si on se lève, nous réduire... programmée pour nous forcer à une vie diminuée, à accepter l'inacceptable pour ne pas être seules, pour être "protégées"... programmée par une SOCIÉTÉ DE MACS qui nous transforme en putes.. où on n'a le choix qu'entre être exploitées par un seul (modérément si on est chanceuses) ou par TOUS (hard).

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Note : je ne parle ici que des agressions spécifiquement sexuelles car être femme ne nous protège évidemment pas des agressions crapuleuses, au contraire (à la carte bleue etc.. et même récemment une balle dans le bras qui apparemment ? ne préoccupe guère les gendarmes.) Il faudrait en certains cas plutôt parler d'agression non pas sexuelles mais de genre (une agression mettons crapuleuse mais qui n'aurait pas été perpétrée si la cible avait été un homme.)

(1) Si bien que se demander pourquoi la violence contre les femmes est si peu prévenue, si mal palliée et enquêtée (et forcément, justiciée), déplorer la baisse des effectifs des gendarmes, des policiers (ou parfois leur faible compétence), c'est inverser les causes et les conséquences :  tout  ceci n'est que l'effet d'une cause, la volonté délibérée de maintenir les femmes -et les pauvres- dans la crainte et la dépendance pour pouvoir les assujettir -les exploiter- davantage et sans risques : lorsqu'une affaire est jugée importante, les moyens, "on" les trouve et elle est traitée. Et résolue, exemple, quand la fille de Mitterrand a perdu son chat dans la garrigue varoise impraticable.. et bien...  Minou a été retrouvé ! S'il y a baisse d'effectif (surtout dans les campagnes), et, à titre de supposition, de formation voire de compétence, (voir lien) ce n'est pas un hasard : c'est parce que :
1-  les zones reculées et défavorisées...
2 - les agressions, violences contre les femmes -et les enfants-
... ne sont pas jugées importantes. La plupart du temps, elles ne portent même pas plainte (on ne les y encourage pas, et c'est un euphémisme).
On crée ainsi des ghettos où la violence, (toujours d'abord contre les plus faibles, femmes et enfants) non justiciée, s'aggrave dramatiquement. Cela aussi est voulu : que les pauvres se battent entre eux et ils ne penseront plus à se révolter contre les vrais responsables de leur sort. Pane et circenses. (Du pain et du cirque -sous entendu, du sang, pour que le peuple se défoule et en sache gré au César qui pourtant les opprime.)

Voir lien http://femmesavenir.blogspot.com/2015/09/violence-contre-les-femmes-ou-mort-de.html

Dossier http://femmesavenir.blogspot.fr/2015/10/dossier-violences-en-herbe.html

Regali Kyrien "être femme est un exploit dont nous devons être fières."

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