[J'observe que ceux-ci, drainant -ici, des
victimes de pervers parfois gravissimes, viols, meurtres etc- sont parfois
squattés par des gens/ses qui, par maladresse ou délibérément, peuvent faire plus de mal que
de bien...]
H - Un exemple de certains commentaires qui
risquent d'enfoncer les victimes et non de les aider, juste à l'instant : une
internaute qui répond à "Annie", un peu paumée [elle s'est faite
piéger -sur un groupe justement!- par une de ses belles sœurs à qui elle a fait
des confidences sur son mec, que l'autre lui a évidemment aussitôt
rapportées, ce qui, croit-elle, risque de se retourner contre elle] : "Avec ce
qu'ils savent l'enfer va redoubler, tu vas en souffrir, tu es en danger
grave."
S - Il faut insister pour que les personnes se
rendent compte et partent.. je fais la même chose, même si c'est en d'autres termes... Notre but n'est pas de
soutenir les victimes pour qu'elles restent avec leur bourreau! le but
du groupe est d'accompagner le départ et l'après...
H - Oui. Mais pas de cette manière. Écraser
la victime -en le cas la terrifier- risque de faire que justement, elle
reste. [Je lui ai répondu moi aussi dans cette idée, en substance "tant
mieux, pars" mais je l'ai présenté de manière positive et non affolante. Et du reste ça ne l'est pas.] Menacer -ou plus exactement pronostiquer un
épouvantable risque futur, ce qui revient au même- c'est à mon sens faire le jeu du
pervers : lui dire 'tu vas en baver'… c'est sans doute exactement ce qu'il
lui dit pour la paralyser.. et ça marche ! pour moi ça a marché des années ! Si
quelqu'un m'avait dit... ce que j'essaie de dire à longueur de commentaires,
je serais partie, renforcée. Mais personne ne me l'a dit. Je ne suis pas
favorable à la pédagogie au marteau. En plus, ça ne marche pas.
S - Ce sont les deux faces de la perception
d'une même situation, cela vaut la peine d’être exprimé dans le groupe.
c'est très précieux..
H - Oui! C'est en effet délicat : il faut
naviguer entre le soutien indéfectible -on a besoin de ça tant on est
annihilées- et surtout dédramatisant -genre "moi aussi je l'ai vécu et
je m'en suis sortie"- et une certaine... comment dire? fermeté -genre
"fais gaffe, là, il est en train de te récupérer, il joue la comédie je
le crains" etc.. exemples à l'appui et j'en ai hélas des tonnes !!- mais surtout restaurer l'image que la victime a
d'elle-même, qui est en lambeaux sur le mode "s'il t'a choisie
-et je le pense vraiment- "c'est justement parce que tu lui apportais du
jus, beaucoup ! parce que tu es, comme beaucoup de victimes de pervers,
chaleureuse, généreuse, charismatique, belle etc.."... Et surtout,
éviter la pitié qui sous-tend un certain mépris voilé -les victimes y
sont très sensibles car elles en ont subi une overdose-.. genre "ma pauvre, je te plains, tu vas en baver". Primo non nocere ! En fait, la règle de base est la suivante : avant
tout ce qu'on va dire à une victime de pervers en miettes, il faut se demander :
"est-ce que son gus pourrait lui dire la même chose"? Et si la
réponse est "oui, peut-être", s'abstenir ! C'est seulement après
cela, lorsqu'on lui a apporté un viatique indispensable qu'elle cherche confusément... qu'on peut lui adjoindre et même
fortement : "fous le camp, vite.." Scier,
même involontairement, les pattes de quelqu'un/e et lui dire ensuite 'pars
vite' c'est le/la placer dans la situation du "double bind",
[exiger quelque chose qu'on a rendu difficile ou impossible]... celle
précisément dans laquelle le pervers l'a emmurée.
- Il te revient d'expliquer cela au groupe.
- Je le ferai. Mais la question est encore plus épineuse :
certain/es personnes agissent-elles ainsi volontairement ? Lorsque j'ai par
exemple écrit qu'après avoir été mise KO -physiquement-, me réveillant seule
dans un lieu désert avec la peur que l'agresseur ne revienne finir le
boulot, j'avais appelé mon ex -comme beaucoup d'autres dont évidemment les
gendarmes- et que je me suis faite littéralement agonir par une .. [en fait
une seule, et pas à son premier coup mais envers moi, si] je crains qu'il ne
se soit pas agi d'une simple maladresse pédagogique. [On la sentait
-à plusieurs reprises, dans d'autres réponses- comme l'affut pour donner le coup de pied final à qui était le/la plus paumé/e qui soit]. Le fait est que ce genre de groupe attire
inéluctablement des gens parfois pas très... comment dire ? malveillants. Comme tout
travail "social". Triste à reconnaitre mais incontestable: la
misère et la souffrance -pire que celle vécue par un individu/e-, bref l'odeur
du sang fascine ceux qui sont "calmés" par la douleur des autres.
Une internaute notait à ce sujet que son ex -pervers- qui, durant toute la durée de leur vie commune avait pour cible de prédilection les "imbéciles irresponsables dépensant au delà de leurs moyens..." qu'il agonissait d'interminables palinodies.. ["s'endettant et faisant ensuite payer à la société -aux gens de "bien", lui !- leurs inconséquences" etc] ... après leur divorce, devint Président... d'une association "d'aide aux surendettés" (!!) Incontestablement, le travail "social", associatif, réel ou virtuel, bénévole ou non, attire parfois des gens/ses qui ont des comptes à régler avec une catégorie particulière de personnes : femmes, femmes battues, victimes de pervers, surendettés, drogués, homos, autres cultures, pauvres ou a contrario : riches, intellos, profs, médecins, amoureux/ses, personnes qui semblent avoir "mieux" réussi qu'eux etc... C'est ainsi qu'ils s'alimentent en gibier, un gibier qui vient tout seul se prendre aux rets : voir enfin un/e objet de sa haine/envie/jalousie dans une situation de faiblesse provisoire leur met du baume sur le cœur : un plaisir délicat pour qui souffre ou a souffert de l'existence même de cette catégorie de personnes.. Qu'il jubile et le/s pousse mine de rien vers le gouffre est donc naturel. Voici en images l'exemple d'un homme qui, tardivement, à la suite d'une séparation, décide de peindre, fonde une association qui a pour but de ressembler et promouvoir des artistes, débutants ou confirmés, réels ou vocatifs, talentueux ou balbutiants -mais là n'est pas la question!- jubilant d'organiser des expositions, de "choisir" un/e et non un/e autre... en fonction de LEUR VALEUR ARTISTIQUE s'entend... usant fortement du faible pouvoir que lui confère son statut -essentiellement politique- de décideur... un homme qui juge.. et démolit -sans qu'on ne lui ait rien demandé!- une œuvre de son ex, -non membre de l'assoc-... puis, celle-ci ayant été achetée [non modifiée par sa créatrice comme il le lui avait instamment "suggéré"!] et plus tard exposée sur une affiche et dans une revue... un homme qui, ne se souvenant plus de ses précédentes pasquinades (!) inverse la vapeur sans la moindre ambiguïté, reprenant l'exergue élogieuse de l'image (!!) La démonstration est ici faite que pour celui-ci, le "jugement" d'une œuvre n'avait en réalité aucun but pédagogique -bien qu'il se donnât pour tel- voire aucun but du tout : il n'était en réalité qu'un prétexte pour démolir -ou en d'autres cas, encenser?- son/sa créateur/rice [avec laquelle il avait des comptes à régler]... le cocasse étant qu'ici, il fut quelques temps après démenti par un consensus qui s'était fait autour de l’œuvre... contre lequel il ne se risqua pas -la "victime" ayant été renforcée par le jugement des autres, le "Dircom", ne s'attaquant qu'aux plus faibles, à ceux qui sont dans une situation de vulnérabilité -qu'il cherche à aggraver et à faire perdurer-.. s'aligne aussitôt sans débat ; il est vide et devant sa béance, adhère systématiquement au jugement du plus grand nombre ou du "spécialiste". La preuve est faite aussi que l'"Association" n'avait pas pour but de booster quelque artiste que ce soit mais bien... l'ego de son Président mis à mal par une séparation à laquelle il ne s'attendait pas... d'avec une compagne auteure et peintre (!)... d'un Président qui, se targuant de sa fonction, était susceptible d'un moment à l'autre de porter des jugements aussi assertoriques... qu'opposés !! sur le même tableau, en fonction du vent... -de la reconnaissance sociale de son auteur/e- et surtout de sa rancune. |
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